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Bèn Sira ­ Ecclésiastique


Liminaire pour Bèn Sira

     L’auteur de ce livre, Iéshoua‘ bèn Sira, a mis ses réflexions par écrit à Jérusalem peu après que les Séleucides eurent étendu leur domination jusqu’à la Judée, vers 180 avant l’ère chrétienne. Il rédigea son oeuvre en hébreu, bien qu’à cette époque on se servît habituellement de l’araméen. Son texte fut traduit en grec, peu après, par son petit-fils, et une partie seulement ­ les deux-tiers environ ­ de l’original hébreu ne fut retrouvée qu’à la fin du siècle dernier, dans une synagogue du Caire, et, plus récemment encore, parmi les manuscrits dits de la mer Morte.

     Le livre de Bèn Sira, appelé couramment Ecclésiastique, fait partie des écrits sapientiaux. Son genre littéraire ressemble à celui des Proverbes, de Qohèlèt et de la Sagesse de Salomon. On y trouve aussi bien des traits qui le rapprochent des Psaumes et du livre de Job. Les 42 premiers chapitres forment une longue série de sentences. Viennent ensuite des hymnes à la gloire d’Elohîms, révélée d’abord dans la nature, puis dans l’histoire d’Israël. Le livre contient également un éloge de la sagesse et de nombreux conseils pratiques, tant pour les individus que pour les groupes sociaux.

     Au problème du mal, Bèn Sira ne répond, d’abord, qu’en parlant d’une rétribution en ce monde, punition ou récompense selon les cas. Aucune allusion n’est faite à une rétribution quelconque après la mort. Mais il trouve une autre explication dans l’idée d’épreuve purificatrice. Les justes qui sortent victorieux des combats de l’existence, ceux dont la foi a résisté à d’épouvantables souffrances, voilà des héros qui n’auraient jamais atteint un tel degré de dilection divine s’ils n’avaient connu qu’une vie confortable et sans histoire. Cette argumentation, qui remonte au récit du sacrifice d’Isaac par Abraham, a connu une fortune considérable dans la littérature juive des origines à nos jours. Elle a également influencé la philosophie du christianisme et celle de l’islam.


Chapitre 0.

Prologue

1.     Puisque de multiples grandeurs nous ont été données par la tora,
les inspirés, et les autres venus après, pour lesquels il convient
de féliciter Israël pour la discipline et pour la sagesse;
et comme non seulement les lecteurs eux-mêmes
doivent devenir perspicaces,
5.     mais encore, pour ceux de l’extérieur, les amants de la tora
doivent être efficaces par leur parole et leur écrit,
mon aïeul Iéshoua‘, après avoir fort adonné son être à la lecture
10.     de la tora, des inspirés et des autres volumes des pères,
après s’y être acquis une grande capacité, a continué, lui aussi
en écrivant une parole qui touche à la discipline et à la sagesse
afin que les amants de la tora, par leur accueil,
continuent à vivre davantage encore selon la tora,
15.     ainsi vous êtes conviés à en faire la lecture
avec bienveillance, avec attention, et à pardonner
là où, en dépit de nos amoureux efforts d’interprétation,
nous pourrions sembler avoir échoué à rendre quelque expression.
20.     En effet, elles n’ont plus la même force quand elles sont transcrites
dans une autre langue que dites en hébreu. Et non seulement cela,
mais encore la tora, les inspirés et les autres volumes
25.     ne sont pas moins différents traduits ou dits dans l’original.
En l’an trente-huit du roi Evergétès,
je suis venu en Égypte, et y demeurant,
j’ai trouvé un exemplaire d’une discipline non petite.
30.     J’ai pensé très nécessaire d’y investir, moi aussi, zèle et labeur,
pour traduire ce livre avec amour. Durant cette période,
j’ai consacré beaucoup de veilles et de science pour achever le volume
et le publier pour les habitants de l’étranger, amoureux de la sagesse
35.     et prêts à s’amender pour vivre selon la tora.

Chapitre 1.

La sagesse

1.     Toute sagesse est de IHVH-Adonaï, elle est avec lui en pérennité.
2.     Le sable des mers, les gouttes de la pluie, les jours de pérennité,
qui les compte ?
3.     La hauteur des ciels, la largeur de la terre, l’abîme, la sagesse,
qui les scrute ?
4.     Avant tout, fut créée la sagesse,
la prudence du discernement, en pérennité.
5.     Source de la sagesse, la parole d’Elohîms est dans les hauteurs;
ses cheminements se font selon les lois de la pérennité.
6.     La racine de la sagesse, à qui est-elle découverte ?
Ses ruses, qui les connaît ?
7.     La pénétration de sagesse, à qui s’est-elle découverte ?
La multitude de ses épreuves, qui les discerne ?
8.     Un seul est sage, à frémir fort, il siège sur son trône.
9.     Il l’a créée, vue et dénombrée, il l’a répandue sur toutes ses oeuvres
10.     avec toute chair selon son don, il la distribue à ses amants.

Frémissement de IHVH-Adonaï

11.     Le frémissement de IHVH-Adonaï est gloire et splendeur,
gaieté et couronne de liesse.
12.     Le frémissement de IHVH-Adonaï réjouit le coeur,
il donne joie, liesse et longueur des jours.
13.     Qui frémit de IHVH-Adonaï, son avenir sera meilleur,
au jour de sa mort, il sera béni.
14.     En tête de la sagesse, se situe le frémissement de IHVH-Adonaï;
15.     avec ceux qui adhèrent, dès la matrice, elle a été créée pour eux;
avec les hommes du chérissement,
elle nidifie dès le fondement de la pérennité
et à leur semence, elle adhère.
16.     La satiété de sagesse se trouve dans le frémissement de IHVH-Adonaï:
elle enivre de ses fruits.
17.     Elle remplit toute leur maison de trésors,
les greniers, de ses récoltes.
18.     La couronne de sagesse vient du frémissement de IHVH-Adonaï,
elle fait germer la paix et la vie de guérison.
19.     Il la voit, la dénombre
et fait pleuvoir le discernement et la pénétration,
il exalte la gloire de ses possesseurs.
20.     La racine de sagesse est dans le frémissement de IHVH-Adonaï,
ses branches sortent à longueur de jours.
21.     Frémissement de IHVH-Adonaï éloigne les fautes:
qui s’y tient détourne la fièvre.
22.     La narine du criminel ne sera pas innocentée,
oui, la brûlure de sa narine provoque sa chute.
23.     À temps, le longanime se contient; future, la joie germe pour lui.
24.     À temps, il voile ses paroles
mais de multiples lèvres rapportent son discernement.
25.     Aux trésors de sagesse, il est des exemples de discernements.
Le frémissement d’Elohîms est l’abomination du criminel.
26.     Désires-tu la sagesse ? Garde l’ordre: IHVH-Adonaï te la prodiguera.
27.     Oui, la sagesse et la discipline naissent du frémissement de IHVH-Adonaï.
Son vouloir: adhérence, humilité.
28.     Ne te rebelle pas contre le frémissement de IHVH-Adonaï.
Ne t’y approche pas le coeur double.
29.     Ne sois pas hypocrite en face de l’homme, garde tes lèvres.
30.     Ne t’élève pas par peur de tomber,
tu ferais venir sur ton être la turpitude.
IHVH-Adonaï découvrirait tes secrets, au milieu de l’assemblée, il te ferait tomber,
si tu n’as pas approché du frémissement de IHVH-Adonaï
et si ton coeur est plein de fraude.

Chapitre 2.

L’épreuve

1.     Mon fils, si tu t’approches pour servir IHVH-Adonaï,
prépare ton être à l’épreuve.
2.     Prépare ton coeur, fortifie-toi,
ne t’affole pas au temps de la détresse.
3.     Colle à lui sans te relâcher afin de grandir en tes fins dernières.
4.     Tout ce qui vient à toi, reçois-le;
aux changements de ton humiliation, allonge le souffle.
5.     Oui, l’or s’éprouve au feu
l’homme est reçu au creuset de l’humiliation.
6.     Adhère à lui, il te fortifiera,
assure-toi en lui, il rectifiera tes voies.
7.     Frémissants de IHVH-Adonaï, espérez son chérissement,
ne vous écartez pas de peur de tomber.
8.     Frémissants de IHVH-Adonaï, adhérez à lui,
vous ne serez pas frustrés de votre salaire.
9.     Frémissants de IHVH-Adonaï, espérez-le bien,
la joie de pérennité et le chérissement.
10.     Regardez les âges premiers et voyez,
qui s’est assuré en IHVH-Adonaï blêmit-il ?
Ou qui, dressé en son frémissement, fut-il abandonné ?
Ou devant qui, l’ayant appelé, s’est-il dérobé ?
11.     Oui, matriciel et graciant, IHVH-Adonaï,
il pardonne les torts et sauve au temps de la détresse.
12.     Oïe, coeurs lâches, mains faibles,
criminel qui va sur deux routes !
13.     Oïe, coeur relâché, qui n’adhère pas,
et qui, ainsi, ne sera pas protégé ?
14.     Oïe, vous, perdeurs de l’espoir !
Que ferez-vous à la sanction de IHVH-Adonaï ?
15.     Les frémissants de IHVH-Adonaï ne se rebellent pas contre ses paroles.
Ses amants gardent ses routes.
16.     Les frémissants de IHVH-Adonaï cherchent son vouloir.
Ses amants se remplissent de la tora.
17.     Les frémissants de IHVH-Adonaï préparent leur coeur
et, en face de lui, rabaissant leur être.
18.     Tombons donc dans la main de IHVH-Adonaï,
et non dans la main de l’homme.
Oui, telle sa grandeur, tel son chérissement,
tel est son nom, tels ses actes.

Chapitre 3.

Entendez-moi, mes fils

1.     Jugement d’un père: Moi, votre père, entendez-moi, mes fils,
faites ainsi afin de vivre.
Oui, IHVH-Adonaï fait glorifier le père dans le fils,
le jugement de la mère, il le glorifie pour les fils.
2.     Oui, IHVH-Adonaï glorifie le père dans les fils,
le jugement de la mère, il le fortifie pour les fils.
3.     Qui glorifie le père absout ses torts;
4.     il est comme un thésauriseur, qui glorifie sa mère.
5.     Qui glorifie son père se réjouit dans ses fils
au jour de sa prière, il est exaucé.
6.     Qui glorifie le père prolonge ses jours;
il restitue à Elohîms, qui glorifie sa mère.
7.     Le frémissant de IHVH-Adonaï glorifie le père,
comme des maîtres, il sert ses engendreurs.
8.     Mon fils, en dire et en fait, glorifie ton père
pour que t’atteignent toutes les bénédictions.
9.     La bénédiction du père fonde la racine;
la malédiction de la mère extirpe le plant.
10.     Ne te glorifie pas de la turpitude de ton père,
non, elle n’est pas une gloire pour toi.
11.     La gloire de l’homme est la gloire de son père;
il multiplie la faute, qui maudit sa mère.
12.     Mon fils, fortifie-toi dans la gloire de ton père,
ne l’abandonne pas tous les jours de ta vie.
13.     Même si sa pénétration lui manque, laisse-le,
ne lui fais pas d’opprobre tous les jours de ta vie.
14.     La justification du père ne s’efface pas:
à la place de la faute, elle s’implante.
15.     Au jour de la détresse, elle sera rappelée pour toi,
comme chaleur sur le givre, pour faire chômer tes torts.
16.     Oui, qui bouillonne méprise son père;
il irrite son créateur, qui maudit sa mère.
17.     Mon fils, dans ta richesse, va dans l’humilité,
tu seras plus aimé qu’un donneur de dons.
18.     Amoindris ton être devant toutes les grandeurs du monde,
en face d’Él, tu trouveras des matrices.
19.     Oui, multiples sont les matrices d’Elohîms.
Aux humbles, il découvre son tréfonds.
20.     Oui, grande est la force de IHVH-Adonaï.
Il est glorifié par les humbles.
21.     Ne demande pas ce qui est trop merveilleux pour toi;
ne scrute pas ce qui est trop caché pour toi,
22.     ce qui est permis, discerne-le,
n’aie pas affaire à ce qui est caché.
23.     Contre plus grand que toi, ne te rebelle pas.
Oui, plus immense que toi t’a été montré.
24.     Oui, multiples sont les intentions des fils d’homme,
mais les mauvaises illusions égarent.
25.     Sans prunelle, la lumière manque; sans pénétration, pas de sagesse.
26.     À coeur lourd, l’avenir pue. L’amant du bien s’y introduit.
27.     Coeur lourd multiplie ses souffrances. Qui se profane ajoute tort sur tort.
28.     Ne cours pas pour guérir le coup du railleur, il est sans guérison,
oui, d’un mauvais plant émane son plant.
29.     Coeur sage discerne les exemples des sages.
Oreille attentive à la sagesse se réjouit.
30.     Feu flamboyant est éteint par les eaux, ainsi la justification absout la faute.
31.     Qui fait le bien le rencontre sur ses routes;
au temps de son chancellement, il trouve appui.

Chapitre 4.

L’humilié

1.     Mon fils, ne te moque pas de la vie de l’humilié,
ne mortifie pas l’être de l’humilié, l’être amer.
2.     N’accable pas le souffle de l’être nécessiteux,
ne t’esquive pas devant l’être oppressé.
3.     N’excite pas les viscères du contrit,
l’entraille de l’humilié, ne l’endoloris pas.
N’interdis pas de donner à ton indigent.
4.     Ne méprise pas les demandes de l’indigent.
5.     Ne lui donne pas lieu de te maudire.
6.     Il clame, le souffle amer, dans la douleur de son être,
et la voix de sa clameur, son roc l’entend.
7.     Fais aimer ton être par la communauté.
Devant le gouvernement de la cité, incline la tête.
8.     Penche vers l’humble ton oreille. Réponds-lui: « Paix », avec humilité.
9.     Sauve le harcelé de ses harceleurs.
Ne dégoûte pas ton souffle d’un jugement droit.
10.     Sois comme un père pour les orphelins
et comme un substitut du mari pour les veuves.
Él te criera: « Fils ! » il te graciera et te secourra de la fosse.

Sagesse et justice

11.     La sagesse apprend à ses fils
et témoigne pour tous ceux qui la discernent.
12.     Ses amants aiment la vie
et ses chercheurs reçoivent l’agrément de IHVH-Adonaï.
13.     Ses supports trouvent la gloire de IHVH-Adonaï,
ils sont graciés dans la bénédiction de IHVH-Adonaï.
14.     Ses servants sont servants du sacré, ses amants aiment IHVH-Adonaï.
15.     Qui m’entend juge en vérité,
qui m’écoute campe dans mes alcôves, dans la maison.
16.     S’il adhère à moi, il héritera de moi la possession pour ses âges.
17.     Oui, comme une étrangère je vais avec lui,
mais d’abord je l’examine dans les épreuves,
18.     jusqu’au temps où il remplira en moi son coeur,
je retourne, le rectifie et lui découvre mes secrets.
19.     S’il s’écarte, je le repousse et le lie aux liens.
S’il s’écarte de derrière moi, je le rejette et le livre aux razzieurs.
20.     Mon fils, garde-toi du temps du tumulte,
crains le mal et, pour ton être, ne blêmis pas.
21.     Oui, à porter le tort, le blêmissement existe,
mais il existe un blêmissement de gloire et de grâce.
22.     Ne porte pas tes faces à ton être,
tu ne trébucheras pas en tes trébuchements.
23.     N’interdis pas une parole au monde, n’enfouis pas ta sagesse.
24.     Oui, au mot se reconnaît la sagesse
et le discernement à la réponse de la langue.
25.     Ne te rebelle pas contre Él: devant Elohîms, incline-toi.
26.     Ne blêmis pas de retourner loin du tort, ne te dresse pas en face du courant.
27.     N’aplatis pas devant le veule ton être, ne refuse pas en face des puissants.
Ne siège pas avec un juge inique. Oui, tu jugerais avec lui selon son gré.
28.     Jusqu’à la mort combats pour la justice, IHVH-Adonaï guerroiera pour toi,
ne sois pas décrié pour duplicité, ne moucharde pas de ta langue.
29.     Ne sois pas hautain de ta langue ni paresseux, hésitant à ton travail.
30.     Ne sois pas comme un chien dans ta maison,
ni étranger ou craintif dans ton travail.
31.     Que ta main ne soit pas ouverte pour prendre
et crispée tandis qu’elle donne.

Chapitre 5.

La vraie force

1.     Ne t’appuie pas sur ta fortune,
ne dis pas: « Le pouvoir est en ma main. »
2.     Ne t’appuie pas sur ta force
pour aller derrière l’appétit de ton être.
Ne va pas derrière ton coeur et tes yeux
pour aller vers les convoitises du mal.
3.     Ne dis pas: « Qui pourra contre moi ? »
Oui, IHVH-Adonaï recherche les persécutés.
4.     Ne dis pas: « J’ai fauté, mais qui me fera un rien ? »
Oui, Él a longue narine.
Ne dis pas: « IHVH-Adonaï, matriciel, effacera tous mes torts. »
5.     Ne sois pas sûr du pardon pour ajouter tort sur tort.
6.     Tu diras: « Ses matrices sont multiples,
il pardonnera la multitude de mes torts. »
Oui, les matrices, mais aussi la narine, sont avec lui.
Sur les criminels, il dépose son irritation.
7.     Ne tarde pas à retourner vers lui, ne laisse pas passer jour après jour.
Oui, soudain son exaspération sortira;
au jour de la vengeance, tu seras détruit.
8.     Ne t’assure pas aux biens de mensonge,
ils ne sont pas utiles au jour de l’emportement.
9.     Ne vanne pas à tout vent, ne sois pas entraîné par le courant.
Oui, le fauteur est un maître à deux langues.
10.     Sois ferme en ton avis, que ta parole soit une.
11.     Sois prompt à écouter, mais à longueur de souffle retourne le verbe.
12.     Si c’est de toi, réponds à ton compagnon,
sinon, mets ta main sur ta bouche.
13.     Gloire ou turpitude sont dans la main de l’énonciateur.
La langue de l’humain provoque sa chute.
14.     Ne sois pas décrié pour duplicité.
Par ta langue, n’espionne pas un compagnon.
Oui, pour le voleur le blêmissement a été créé,
la flétrissure est la compagne du maître en duplicité.
15.     Peu ou prou, ne détruis pas.
16.     D’amant, ne deviens pas ennemi.

Chapitre 6.

L’amitié

1.     Mauvais renom et turpitude sont l’héritage de la flétrissure;
ainsi de l’homme mauvais, il est maître en duplicité.
2.     Ne tombe pas aux mains de ton désir, sa force sur toi serait abominable.
3.     Tu mangerais tes feuilles, tu déracinerais tes fruits
et serais délaissé comme un arbre sec.
4.     Oui, un désir rude détruit ses maîtres, la joie du haineux les atteint.
5.     Un palais suave multiplie les amis.
Les lèvres de grâce se font souhaiter la paix.
6.     Que les hommes en paix avec toi soient multiples,
mais pour maître de ton secret, un seul entre mille.
7.     Tu acquiers un ami, acquiers-le en l’éprouvant
et ne te hâte pas de te fier à lui.
8.     Oui, il est des amis de circonstance
qui ne tiennent pas au jour de la détresse.
9.     Tel ami se change en haineux, il dévoile la brouille en te flétrissant.
10.     Tel ami s’associe à ta table, mais il ne se trouvera pas au jour du malheur.
11.     En ton bonheur, il est comme toi-même,
dans ton malheur, il erre loin de toi.
12.     Quand un malheur t’atteint, il se renverse sur toi,
mais devant toi il se cache.
13.     Sépare-toi de tes haineux mais garde-toi de tes amis.
14.     L’ami fidèle est un ami constant. Qui le trouve trouve un capital.
15.     À l’ami fidèle pas de prix, ni de poids à son bienfait.
16.     Bouquet de vie, l’ami fidèle, le frémissant d’Él l’atteint.
17.     Oui, tel homme, tel compagnon; tel renom, tels actes.

Prends discipline

18.     Mon fils, dans ta jeunesse, prends la discipline;
dans la sénescence, tu atteindras sagesse.
19.     Comme le laboureur, comme le semeur, approche-toi d’elle,
puis espère sa récolte abondante.
Oui, à son travail, tu travailleras un peu
mais demain, tu en mangeras le fruit;
20.     elle est escarpée pour le dément, qui manque de coeur ne la supporte pas.
21.     Comme pierre portée elle est sur lui, il ne tardera pas à la rejeter.
22.     Oui, la discipline, comme son nom l’indique,
n’est pas commode aux multitudes.
Un vase de potier qui s’éprouve à la fournaise,
tel est l’homme en ses comptes.
Le travail du bois en découvre le fruit,
ainsi des comptes pour l’instinct de chacun.
23.     Entends, mon fils, accepte ma leçon, ne rejette pas mon conseil.
24.     Fais venir ton pied dans son filet, ton cou dans ses cordes.
25.     Tends ton épaule et porte-la, ne t’impatiente pas de ses ingéniosités.
26.     De tout ton être, approche-toi d’elle.
De toute ton intensité, garde ses routes.
27.     Demande et scrute, cherche et trouve. Saisis-la sans relâche.
28.     Oui, après tu trouveras son repos, elle se changera pour toi en délices.
29.     Son filet sera pour toi fondation d’énergie,
ses cordes, des vêtements de vermeil.
30.     Son joug est un joug d’or, ses liens des tresses d’indigo.
31.     Vêtements de gloire, tu t’en vêtiras,
couronne de splendeur, tu t’en couronneras.
32.     Si tu le désires, mon fils, tu t’assagiras, si tu y mets ton coeur, tu ruseras.
33.     Si tu consens à entendre et tends ton oreille, tu te disciplineras.
34.     Dans l’assemblée des anciens tu te dresseras; à qui est sage, colle-toi.
35.     Désire entendre tout épanchement,
l’exemple du discernement, qu’il ne sorte pas de toi.
36.     Vois qui discerne, sois en quête de lui, que ton pied use son seuil.
37.     Discerne, dans le frémissement du Suprême,
et murmure toujours son ordre.
Il discernera dans ton coeur, en ce que tu désires, il t’assagira.

Chapitre 7.

Mises en garde

1.     Ne te fais pas de mal, que le mal ne t’atteigne pas.
2.     Éloigne-toi du tort, il se détournera de toi.
3.     Ne sème pas dans les sillons du crime,
de peur de moissonner le septuple.
4.     Ne demande pas à Él le gouvernement
ni, de même, à un roi, le siège d’honneur.
5.     Ne fais pas le juste en face d’un roi ni le sagace face au roi.
6.     Ne cherche pas à être le gouverneur
si tu n’as pas d’armée pour faire chômer l’orgueil,
de peur d’être épouvanté en face du prince,
et de donner rejet à ton intégrité.
7.     Ne te rends pas pour être incriminé dans la communauté aux portes d’Él,
ne te fais pas tomber dans l’assemblée.
8.     Ne complote pas pour récidiver une faute,
pas même d’une seule, tu ne seras innocenté.
9.     Ne dis pas: « Il regardera la multitude de mes offrandes,
quand je ferai des présents à l’Él suprême, il les prendra. »
10.     Ne t’écourte pas dans la prière,
dans la justification, ne sois pas négligent.
11.     Ne méprise pas l’homme au souffle amer.
Souviens-toi de ce qu’il est quelqu’un qui élève et qui abaisse.
12.     Ne laboure pas avec violence contre un frère,
contre un compagnon et un associé unis.
13.     Ne désire pas sur une dénégation,
l’espérance qu’elle donne n’est pas suave.
14.     Ne bavarde pas dans la compagnie de ministres,
ne redouble pas de paroles dans la prière.
15.     N’accélère pas la corvée, c’est le travail distribué par Él.
16.     Ne te vante pas parmi la populace.
Souviens-toi de ce que la perturbation ne s’engrosse pas.
17.     Beaucoup, beaucoup rabaisse l’orgueil.
Oui, l’espoir de l’homme, c’est la vermine.
18.     Ne troque pas un ami contre un prix,
ni un frère dépendant pour l’or d’Ophir.
19.     Ne rejette pas une femme intelligente,
la bonté de la grâce vaut plus que des perles.
20.     Ne maltraite pas en vérité un ouvrier de vérité
ni un salarié qui donne de son être.
21.     Un serviteur intelligent, estime-le comme toi-même,
ne lui interdis pas la liberté.
22.     As-tu du bétail ? Vois-le de tes yeux et s’il est dressé, retiens-le.
23.     As-tu des fils ? Discipline-les. Porte-leur des femmes dès leur jeunesse.
24.     As-tu des filles ? Retiens leur chair,
et, devant elles, n’illumine pas les faces.
25.     Sors une fille, sort un souci; associe-la à un brave sagace.
26.     As-tu une femme ? Ne l’abomine pas. Haïe, ne te fie pas à elle.
27.     De tout ton coeur, glorifie ton père,
la mère qui t’a enfanté, ne l’oublie pas.
28.     Souviens-toi de ce que tu vins d’eux:
comment les rétribueras-tu pour ce qu’ils t’ont attribué ?
29.     De tout ton coeur, tremble d’Él; ses desservants, sanctifie-les.
30.     De toute ton intensité, aime ton créateur,
ses serviteurs, ne les abandonne pas.
31.     Glorifie Él et magnifie le desservant.
Donne-leur leur part, comme il t’a été donné.
Le pain des membres est un prélèvement de justice, un prélèvement sacré.
32.     Même au pauvre, tends la main pour parfaire ta bénédiction.
33.     Donne un don en face de tout vivant.
Même pour un mort, n’interdis pas le chérissement.
34.     Ne t’attarde pas loin des pleureurs; avec les endeuillés endeuille-toi.
35.     N’omets pas de visiter un malade, oui, en cela tu seras aimé.
36.     En tout ce que tu fais souviens-toi de l’avenir,
en pérennité, tu ne seras pas détruit.

Chapitre 8.

Prudence

1.     Ne te dispute pas avec un homme grand,
pourquoi te retournerais-tu sous sa main ?
Ne te dispute pas avec plus dur que toi,
pourquoi tomberais-tu sous sa main ?
2.     Ne chicane pas avec un homme fortuné,
de peur qu’il soupèse ton prix: tu serais perdu.
Oui, l’or a rendu perfides plusieurs,
la fortune égare le coeur des gratificateurs.
3.     N’affronte pas l’homme de langue, ne donne pas du bois au feu.
4.     Ne t’habitue pas à un homme dément,
de peur qu’il ne méprise les gratificateurs.
5.     Ne jette pas l’opprobre sur un homme qui se détourne du crime.
Souviens-toi de ce que nous sommes tous coupables.
6.     Ne fais pas honte à un vieil homme,
oui, nous serons comptés parmi les vieillards.
7.     Ne te félicite pas près d’un agonisant,
souviens-toi de ce que nous serons tous recueillis.
8.     Ne délaisse pas le message des sages, discute leurs énigmes.
Oui, tu en apprendras la leçon pour te poster en face des chefs.
9.     Ne rejette pas l’audition des sénescents,
ce qu’ils ont entendu de leurs pères,
oui, tu en apprendras l’intelligence pour répondre par une sentence.
10.     Ne triomphe pas sur les braises du criminel
de peur de brûler aux étincelles de son feu.
11.     Ne fanfaronne pas en face d’un railleur
pour l’installer en embûche face à toi.
12.     Ne prête pas à plus fort que toi, si tu prêtes, tu es comme perdant.
13.     Ne cautionne pas pour plus que toi,
si tu as cautionné tu es comme payeur.
14.     Ne va pas en justice contre un juge, oui il jugerait à son gré.
15.     Avec un cruel ne va pas de peur d’alourdir ton malheur.
Oui, il irait droit en face de lui et tu périrais dans sa démence.
16.     Au maître de la narine, ne fais pas front,
ne monte pas en route avec lui.
Oui, le sang est léger à ses yeux. Faute de sauveteur, il te détruirait.
17.     À sot ne te confie pas, car il ne pourrait pas couvrir ton secret.
18.     Face à l’étranger ne fais rien de furtif, tu ne sais pas ce qu’enfantera sa fin.
19.     À nulle chair ne découvre ton coeur;
ne bannis pas loin de toi le bonheur.

Chapitre 9.

La femme

1.     Ne jalouse pas la femme de ton sein,
de peur de lui enseigner le malheur contre toi.
2.     Ne jalouse pas ton être pour une femme,
à lui faire fouler tes tertres.
3.     Ne t’approche pas d’une femme étrangère,
de peur de tomber dans ses trappes.
À une putain, ne te confie pas, de peur d’être pris par ses artifices.
4.     Avec une chanteuse, ne t’exhibe pas, de peur d’être brûlé par ses bouches.
5.     Ne lorgne pas une vierge, de peur d’être piégé par ses châtiments.
6.     Ne donne pas ton être à une putain, de peur de transmettre ta possession,
7.     de t’avilir par la vision de tes yeux et de te désoler derrière sa maison.
8.     Détourne l’oeil d’une femme gracieuse,
ne regarde pas une beauté non tienne.
9.     Pour une femme, de nombreux hommes ont été abîmés;
ainsi ses amants par le feu sont embrasés.
Avec son mari ne dîne pas, ne t’attable pas avec lui, ivre,
de peur d’incliner vers elle ton coeur
et de t’incliner vers la fosse dans le sang.

L’homme

10.     Ne lâche pas un vieil ami, un nouveau ne le vaudra pas.
Vin nouveau, nouvel ami, qu’il vieillisse, tu le boiras après.
11.     N’envie pas l’homme criminel car tu ne sais pas quel est son jour.
12.     N’envie pas l’arrogant qui triomphe.
Souviens-toi de ce qu’au temps de la mort, il ne sera pas innocenté.
13.     Éloigne-toi de l’homme qui domine pour tuer,
tu ne trembleras pas de tremblements mortels.
Si tu l’approches, ne te rends pas coupable,
de peur qu’il ne te prenne ton haleine.
Sache que tu marches entre des pièges, que tu vas sur un filet.
14.     Selon ta force, réponds à ton compagnon,
avec les sages, ne sois pas secret.
15.     Avec le sagace, tiens ton compte, tout ton secret parmi eux.
16.     Les hommes justes seront les maîtres de ton pain,
mais dans le frémissement d’Elohîms est ta splendeur.
17.     Les sages de leurs mains gardent la voie droite.
Gouverneur de mon peuple est sage.
18.     Le bavard fait frémir sa ville;
homme de langue, le harangueur, pour sa bouche, est haï.

Chapitre 10.

Gouvernements

1.     Le juge du peuple fonde son peuple.
Le gouvernement d’un homme qui discerne, c’est l’ordre.
2.     Tel le juge du peuple, tels ses assesseurs.
Tel est le chef de la ville, tels les habitants.
3.     Un roi dissolu détruit une ville.
Une ville est habitée par l’intelligence de ses chefs.
4.     Dans la main d’Elohîms, le gouvernement du monde.
À temps, un homme s’y tient.
5.     Dans la main d’Elohîms, le gouvernement de tout brave.
Face au législateur, il place sa splendeur.
6.     En toute carence, ne paie pas en mal un compagnon,
ne va pas sur la route de l’orgueil.

L’orgueil

7.     L’orgueil est haï de l’Adôn et des hommes,
et des deux la tricherie de l’oppresseur.
8.     La royauté passe de peuple en peuple à cause de la violence de l’orgueil.
9.     Pourquoi s’enorgueillit la poussière, la cendre,
celui qui, en sa vie, exalte ses entrailles ?
10.     Un brin de maladie fait jaunir le médecin.
Roi aujourd’hui, mais demain il tombera.
11.     Par sa mort l’homme a possession de pourriture,
de vers, de poux et de reptiles.
12.     Le commencement de l’orgueil pour l’homme est dans l’insolence.
Pour son créateur, il l’écartera de son coeur.
13.     Oui, la réserve d’arrogance est faute; de sa source jaillit le crime;
ainsi Elohîms remplit son coeur de sa plaie; il le frappe jusqu’à l’achever.
14.     Elohîms renverse le trône des orgueilleux:
il installe à leur place les humiliés.
15.     IHVH-Adonaï arrache les racines des peuples,
il plante à leur place les humbles.
16.     Elohîms recouvre les traces des peuples,
il extirpe leurs racines jusqu’en terre.
17.     Il les balaie de la terre, les arrache
et sur terre il fait chômer leur souvenir.
18.     L’arrogance ne sied pas à l’homme,
ni l’insolence de la colère à l’enfant de la femme.

Qui glorifier ?

19.     Quelle semence est glorieuse ? La semence de l’homme.
Quelle semence est glorieuse ? Celle qui frémit d’Elohîms.
Quelle semence est indigne ? La semence de l’homme.
Quelle semence est indigne ? Celle qui transgresse l’ordre.
20.     Entre frères, leur tête est glorifiée,
mais plus que l’autre à ses yeux, celui qui frémit d’Elohîms.
21.     En tête de l’accueil est le frémissement de IHVH-Adonaï.
En tête du rejet, la dureté et l’orgueil.
22.     Métèque et étranger, pérégrin et pauvre,
leur splendeur est de frémir de IHVH-Adonaï.
23.     Ne pas mépriser l’indigent instruit, ne pas glorifier tout homme sage.
24.     Chef, gouverneur et juge sont glorifiés,
mais nul n’est plus grand que le frémissant d’Elohîms.
25.     Serf instruit est promu, serf sage ne se plaint.
26.     Ne fais pas le sage pour travailler à ton affaire,
ne te glorifie pas au rendez-vous de tes besoins.
27.     Mieux vaut travailler pour plus de biens
que de se glorifier en manquant de nourriture.
28.     Mon fils, avec humilité, glorifie ton être,
il te donnera le bien comme il va de soi.
29.     Qui justifierait celui qui accuse,
qui glorifierait celui qui méprise son être ?
30.     Il existe un pauvre glorifié du fait de son intelligence,
il existe un glorieux du fait de sa richesse.
31.     Glorifié pour sa richesse, comment donc !
Méprisé à ses propres yeux, comment donc !
Qui se glorifie dans sa misère, dans sa richesse, se glorifiera plus.
Qui se méprise dans sa richesse, dans sa pauvreté, se méprisera plus.

Chapitre 11.

Apparences

1.     La sagesse du pauvre lui élève la tête et l’installe parmi les gratificateurs.
2.     Ne louange pas un homme pour sa prestance.
N’abomine pas un homme laid d’apparence.
3.     L’abeille est infime parmi les êtres ailés,
mais son fruit est en tête des produits.
4.     Ne raille pas l’homme couvert de cendre,
ne te moque pas de ceux dont les jours sont amers.
Oui, les oeuvres de IHVH-Adonaï sont merveilleuses,
son action est mystérieuse pour l’homme.
5.     De nombreux bafoués ont siégé sur le trône
mais jamais un coeur ne les couronna d’un diadème.
6.     De nombreux chefs élevés furent très méprisés
et furent abaissés ensemble,
des glorieux aussi furent remis en mains.
7.     Avant de scruter, ne fausse pas, examine d’abord, puis critique.
8.     Mon fils, ne réponds pas une parole avant d’entendre;
au milieu d’un discours, ne parle pas.
9.     Quand il n’y a pas de dommage, ne t’excite pas.
Dans la dispute des arrogants, ne te lève pas.

C’est de IHVH-Adonaï

10.     Mon fils, pourquoi multiplierais-tu tes affaires ?
Qui s’empresse de multiplier ne sera pas innocenté.
Mon fils, si tu ne cours pas, tu n’arriveras pas,
si tu ne cherches pas, tu ne trouveras pas.
11.     Tel travaille, se fatigue et court, mais il prend ainsi du retard.
12.     Tel miséreux, perdu d’aller, manquant de tout est davantage humilié,
mais l’oeil de IHVH-Adonaï le guette en bien
et le secoue hors de la poussière fétide,
13.     il lui redresse la tête, l’élève et beaucoup sont ébahis par lui.
14.     Bien et mal, vie et mort, misère et richesse, c’est de IHVH-Adonaï.
15.     La sagesse, l’intelligence et discerner la parole, c’est de IHVH-Adonaï.
La faute ou les routes droites, c’est de IHVH-Adonaï.
16.     La sottise et la ténèbre pour les criminels furent créées;
les malfaiteurs ont avec eux le malheur.
17.     Le don du juste à jamais se dresse, son vouloir triomphe pour toujours.
18.     Tel s’enrichit en se privant et tel emprunte sur son salaire.
19.     Au temps où il dit:
« J’ai trouvé le repos, maintenant je mangerai mon bien »,
il ne sait pas quelle sera sa part:
il l’abandonne à d’autres et meurt.
20.     Mon fils, tiens-toi à ta besogne, médite-la, vieillis à ton ouvrage.
21.     Ne t’ébahis pas des forgerons d’iniquité,
adhère à IHVH-Adonaï, espère sa lumière.
Oui, il est adéquat aux yeux de IHVH-Adonaï,
soudain, par surprise, d’enrichir le pauvre.
22.     La bénédiction d’Él est le sort du juste, à temps son espoir fleurit.
23.     Ne dis pas: « Oui, j’ai réalisé mon désir.
Maintenant, qu’est-ce qui me sera laissé ? »
24.     Ne dis pas: « Ma volonté se suffit. Qu’est-ce qui sera contre moi ? »
Il est équitable aux yeux de IHVH-Adonaï de donner à l’homme selon ses routes.
25.     Le bonheur du jour fait oublier le malheur.
Le malheur du jour fait oublier le bonheur.
26.     Il est adéquat aux yeux de IHVH-Adonaï, au jour d’après,
de donner à l’homme selon ses routes.
27.     Le temps du malheur fait oublier les délices.
La fin de l’homme le rapporte.
Avant de scruter l’homme, ne le félicite pas.
Oui, en son avenir, l’homme se félicite.
28.     Avant la mort ne félicite pas un brave,
oui, en son avenir se reconnaît l’homme.

Prends garde au méchant

29.     Tout homme n’est pas à faire venir à la maison;
qu’elles sont nombreuses les plaies du calomniateur !
Comme une cage pleine de volailles,
ainsi leurs maisons sont pleines de duperies.
30.     Tel un oiseau en cage, tel le coeur orgueilleux,
tel un loup à l’affût pour déchirer.
Qu’elles sont multiples, les carences du profiteur,
tel un chien au repas de la maison;
violent, ainsi vient le profiteur,
leur retournant la dispute pour tous leurs bienfaits.
À l’affût le calomniateur est tel un ours pour la maison des railleurs,
tel un espion, il voit le nu.
31.     Le persifleur change le bien en mal, il suscite un complot en tes délices.
32.     Avec l’étincelle se multiplient les braises;
et l’homme de Belia‘al est à l’affût du sang.
33.     Sois épouvanté par le malfaiteur, oui, il enfante le mal;
pourquoi porterais-tu le vice pour toujours ?
Ne te colle pas au criminel,
il fausserait ta route et renverserait ton pacte.
34.     À voisin soupçonneux, aie la prudence de tes routes,
il aliénerait tes délices.

Chapitre 12.

Fais le bien au juste

1.     Si tu méfais contre un homme bon, à qui feras-tu du bien ?
Serait-il un espoir à ton bienfait ?
2.     Fais du bien au juste et trouve ta rétribution, sinon de lui, de IHVH-Adonaï.
3.     Pas de bonheur à qui donne le repos au criminel,
il ne fait même pas de justification.
4.     Un double malheur t’atteindrait au temps du besoin
pour tout bienfait que tu lui aurais fait.
5.     Ne lui donne pas des engins de guerre
afin qu’il ne les retourne pas contre toi.
6.     Oui, même Él hait les hommes mauvais.
Il retourne la vengeance contre les criminels.
7.     Donne à l’homme bon, abstiens-toi du mal.
Honore le clément, ne donne pas à l’arrogant.

Amis vrais et faux

8.     Dans le bonheur l’ami ne se fait pas connaître.
Dans le malheur le haineux n’est pas recouvert
9.     Dans le bonheur de l’homme, même le haineux est un compagnon.
Dans son malheur même l’ami s’isole.
10.     Ne te fie jamais à qui te hait.
Oui, comme le bronze son inimitié se rouille.
11.     Mais, même s’il t’entend et va paisiblement,
donne à ton coeur de frémir de lui.
Sois avec lui comme révélant une confidence
et il ne trouvera pas de quoi te détruire,
mais sache l’avenir de la jalousie.
12.     Ne le fais pas tenir chez toi.
Pourquoi te culbuterait-il et se tiendrait-il à ta place ?
Ne l’installe pas à ta droite. Pourquoi revendiquerait-il ton siège ?
Tu saisirais par la suite mes dires et soupirerais de mon soupir.
13.     Qui compatirait au séducteur mordu,
à tous ceux qui s’approchent des crocs de la bête ?
14.     Ainsi du séducteur de la femme arrogante aux torts de qui elle se crotte:
il ne passera pas avant que le feu ne brûle en lui.
Quand il viendra avec toi, il ne se découvrira pas,
et si tu tombais, il ne viendrait pas à ton secours.
15.     Jusqu’aux temps où tu te redresseras, il n’apparaîtra pas,
et si tu chancelais, il ne se contiendrait plus.
16.     De ses lèvres, il tarde, hostile,
mais en son coeur il pensera à de profonds précipices.
Même si l’ennemi larmoie de ses yeux,
s’il en trouve le temps, il ne se rassasie pas de sang.
17.     Si le malheur survient pour toi, il se trouve là,
comme un homme secourable, mais il cherche le talon.
18.     Il hoche la tête et bouge la main,
mais à force de murmure il change de faces.

Chapitre 13.

Pot de terre et pot de fer

1.     Toucheur de poix y colle sa main.
Associé au railleur apprend sa route.
2.     Plus lourd que toi ne porte pas, ne t’associe pas à plus riche que toi.
Le vase de terre ne s’associe pas au pot de fer;
s’il le heurtait, il se briserait;
3.     ainsi le riche opprime et s’en vante;
le pauvre s’afflige et demande grâce.
4.     Si tu lui es utile, il te fait servir,
mais si tu ploies, il est sans pitié pour toi.
5.     Si tu as de quoi, il a de bonnes paroles pour toi,
mais quand il t’a ruiné, il n’a aucune peine.
6.     A-t-il besoin de toi, il te séduit, te sourit et te promet.
7.     Tant que tu lui es utile, il se moque; deux et trois fois il t’admire,
mais ensuite, il te voit et passe outre en hochant la tête contre toi.
8.     Prends garde, ne te bouleverse pas trop,
ne ressemble pas à ceux qui manquent de savoir.
9.     Gratificateur qui s’approche, sois lointain, ainsi il s’avancera davantage.
10.     Ne t’approche pas de peur d’être éloigné,
ne t’éloigne pas de peur d’être haï.
11.     Ne sois pas sûr d’être libre avec lui, ne te fie pas à la plupart de ses dires;
oui, la plupart de ses dires sont une épreuve, il se rit de toi, il t’examine.
12.     Cruel, le gouverneur donne puis il est sans pitié;
contre des êtres nombreux, il complote des complots.
13.     Prends garde, sois prudent et ne va pas avec les hommes de violence.
14.     En entendant cela, réveille-toi de ton sommeil,
toute ta vie aime IHVH-Adonaï et crie vers lui pour ton salut.
15.     Toute chair aime son espèce, tout homme celui qui lui ressemble.
16.     L’espèce de toute chair est en elle-même;
à son espèce, l’homme s’accouple.
17.     Le loup ne s’accouple pas avec le mouton,
ainsi du criminel avec le juste, et même du riche avec le spolié.
18.     Pas de paix entre la hyène et le chien;
pas de paix entre le riche et le misérable.
19.     Nourriture du lion, les onagres du désert;
ainsi, pâture du riche, le nécessiteux.
20.     Abomination de l’orgueil, l’humilité; abomination du riche, le pauvre.
21.     Le riche qui chancelle s’appuie sur son compagnon.
Le pauvre qui chancelle est repoussé de compagnon en compagnon.
22.     Le riche parle et ses assistants sont nombreux,
ses paroles laides ils les embellissent.
Le faible qui chancelle: « Ta, ta, ta... » et il supporte !
Parole intelligente n’a pas de lieu pour lui.
23.     Riche qui parle, tous se taisent.
Ils font parvenir son intelligence jusqu’aux nues.
Nécessiteux qui parle: « Qui est-ce ? » disent-ils.
S’il achoppe, ils le repoussent.
24.     La richesse est un bien si elle est exempte de tort;
la pauvreté un mal au dire de l’arrogant.
25.     Le coeur de l’homme lui change ses faces, en bien ou en mal.
26.     Traces du bon coeur, faces de lumières,
le trouble manifeste une pensée laborieuse.

Chapitre 14.

En marche

1.     En marche, l’homme que sa bouche ne contriste pas,
qui ne consent pas au tourment de son coeur.
2.     En marche, l’homme jamais déçu par son être
et dont l’espérance ne chôme pas.
3.     À coeur mesquin, richesse ne sied.
À l’homme au mauvais oeil, l’or ne sied.
4.     Qui se prive amasse pour autrui, de son bienfait un étranger se pâme.
5.     Mauvais à lui-même, à qui ferait-il du bien ?
Il ne sera pas commémoré pour ses bienfaits.
6.     Mauvais à lui-même, nul n’est pire que lui,
le salaire de son mal est en lui.
7.     S’il se fait du bien, c’est par inadvertance; ensuite apparaît sa méchanceté.
8.     Mauvais est l’homme au mauvais oeil:
il repousse les faces et méprise les êtres.
9.     Oeil de qui trébuche, sa part est mesquine.
Qui prend la part de son compagnon perd sa propre part.
10.     Oeil mauvais, oeil qui rationne le pain, il n’a rien sur sa table.
Bon oeil multiplie le pain; d’une source tarie, l’eau ruisselle sur la table.
11.     Mon fils, si tu as de quoi, sers ton être,
si tu as de quoi, fais-toi du bien, engraisse par ta main.
12.     Souviens-toi de ce qu’au Shéol il n’est pas de délices,
la mort ne tarde pas et la loi du Shéol ne t’a pas été rapportée.
13.     Avant de mourir fais du bien à l’ami,
donne-lui ce qui est à l’atteinte de ta main.
14.     Ne t’interdis pas le bonheur du jour.
À la prise du frère ne passe pas outre.
Trésor d’un ami, convoitise du mal, ne convoite pas.
15.     N’abandonneras-tu pas à autrui tes biens,
ton labeur à des tireurs au sort ?
16.     Donne au frère et gâte-toi;
au Shéol, pas de délices à revendiquer.
Toute parole belle à faire en face d’Elohîms, fais-la.
17.     Toute chair comme un habit s’use;
c’est loi de pérennité, ils agoniseront, ils agoniseront !
18.     Comme le feuillage fleurit sur un arbre luxuriant
qui fane puis germe, ainsi des cycles de la chair et du sang,
l’un agonise et l’autre mûrit.
19.     Toutes ses oeuvres pourriront, elles pourriront,
mais l’ouvrage de ses mains continue après lui.
20.     En marche, l’homme qui médite sur la sagesse
et contemple le discernement.
21.     Il met son coeur sur ses routes et discerne ses sentiers.
22.     Pour sortir derrière elle en scrutant, à ses entrées, il est à l’affût.
23.     Il observe de ses fenêtres, épie à ses portes,
24.     il campe près de sa maison et fait venir ses cordages à son mur,
25.     il dresse sa tente près d’elle et demeure dans une demeure de bonheur.
26.     Il met son nid sous son aile et nuite dans ses branches.
27.     Il s’abrite de la chaleur à son ombre et demeure en ses logis.

Chapitre 15.

La tora comme une mère

1.     Oui, le frémissant de IHVH-Adonaï fait cela, qui saisit la tora y fait sa route.
2.     Elle l’accueille comme une mère, le reçoit comme la femme de sa jeunesse.
3.     Elle lui fait manger le pain d’intelligence,
l’abreuve des eaux du discernement.
4.     Il s’appuie sur elle et ne chancelle pas, il s’assure en elle et ne blêmit pas.
5.     Elle l’élève au-dessus de son compagnon,
au milieu de l’assemblée, elle lui ouvre la bouche.
6.     Il trouve liesse et joie, elle lui fait hériter un nom, en pérennité.
7.     N’y font pas leur route de vains mortels,
les hommes d’arrogance ne la voient pas.
8.     Elle est loin des railleurs,
les hommes de mensonge ne la commémorent pas.
9.     La louange ne sied pas à la bouche du criminel
car elle ne lui a pas été impartie d’Él.

10.     De la bouche du sage la louange est dite, celui qui la maîtrise la lui enseigne.

Liberté de l’homme

11.     Ne dis pas: « Ma carence vient d’Él », non, il ne fait pas ce qu’il hait.
12.     De peur que tu ne dises:
« Il m’a mis des embûches », non, il n’a pas besoin d’hommes de violence.
13.     Le malheur et l’abomination, IHVH-Adonaï les hait,
il ne les fait pas survenir à ses frémissants.
14.     Elohîms, en tête, a créé l’humain, il l’a placé en main de son ennemi,
le donnant en main de son instinct.
15.     Si tu le désires, garde l’ordre et le discernement pour faire son vouloir.
Si tu adhères à lui toi aussi, tu vivras.
16.     Le feu et l’eau sont exposés en face de toi,
envoie ta main sur ce que tu désires.
17.     En face de l’homme, la vie et la mort: ce qu’il désire lui est donné.
18.     Suffisante est la sagesse de IHVH-Adonaï,
il est ferme d’héroïsmes et contemplateur du tout.
19.     Les yeux d’Él voient ses oeuvres,
lui-même reconnaît toutes les actions de l’homme.
20.     Il n’a pas ordonné à l’homme de fauter,
il ne valide pas les hommes de tromperie.
Il ne matricie pas les ouvriers de vanité ni les découvreurs du secret.

Chapitre 16.

Châtiments

1.     N’aspire pas au titre d’adolescents vains,
ne te réjouis pas des fils du forfait.
2.     Même s’ils ont fructifié, ne t’ébahis pas d’eux,
s’ils n’ont pas en eux le frémissement de IHVH-Adonaï.
3.     N’adhère pas à leur vie, ne t’assure pas sur leurs traces:
non, il ne leur sera pas un « après » de bonheur.
4.     Oui, un seul qui fait le vouloir est meilleur que mille,
et celui qui meurt sans enfants, que celui qui a de nombreux fils,
des fils du forfait, à la traîne d’arrogance.
5.     Comme ceux-là, mon oeil en a vu beaucoup,
de terribles comme ceux-là mon oreille en a entendu.
6.     Dans la communauté des criminels, le feu flamboie,
parmi la nation hypocrite, la fièvre étincelle.
7.     Il n’a pas supporté les princes antiques,
les rebelles de la pérennité, dans leur héroïsme,
8.     il n’a pas compati aux résidences de Lot,
qui passaient outre dans leur orgueil.
9.     Il n’a pas compati à la nation de l’interdit, foulés dans leur tort,
10.     ni aux six cent mille piétons rassemblés dans l’arrogance de leur coeur.
11.     Même si un seul endurcissait sa nuque,
il serait surprenant qu’il fût innocenté.
Oui, les matrices et la narine sont avec lui, il supporte et pardonne,
et sur les criminels, il apparaît en son irritation.
12.     Telle la multitude de ses matrices, telle sa remontrance,
il juge l’homme selon ses agissements.
13.     L’inique ne s’échappe pas en son envol,
il ne fait pas chômer en pérennité l’aspiration du juste.
14.     Tout faiseur de justification a son salaire.
À tout humain, il donne selon ses oeuvres.
15.     IHVH-Adonaï a endurci le coeur de Pharaon, qui ne le connaissait pas,
afin que ses oeuvres soient découvertes sur les ciels.
Ses matrices sont contemplées par toutes ses créatures.
16.     Sa lumière et sa louange, il les a imparties à l’homme.
17.     Ne dis pas: « Je me cacherai devant Él.
Là-haut, qui se souviendra de moi ?
Parmi le peuple pesant, je ne serai pas reconnu. Qu’est mon être,
aux extrémités du souffle de tous les fils de l’homme ? »
18.     Certes, les ciels, les ciels des ciels, l’abîme, la terre,
quand il y descend, se tiennent sous sa sanction, dans son émoi.
19.     Même les racines des monts et les fondements du monde,
quand il les regarde, tremblent, ils tremblent.
20.     Sur soi-même il ne mettra pas son coeur. Qui discernera mes routes ?
21.     Si je faute, aucun oeil ne me verra,
et si je trompe en plein secret, qui le saura ?
22.     Un acte de justice, qui le lui rapportera ?
Quelle serait mon espérance à respecter la loi ?
23.     Les sans-coeur discerneront cela, le brave, séduit, pensera ainsi.
24.     Entendez-moi, prenez de mon intelligence, prenez à coeur mes paroles.
25.     Je ferai couler mon souffle avec pondération,
avec modestie, j’exprimerai mon savoir.
26.     Quand Él créa ses oeuvres en tête,
ainsi a-t-il réparti, dans leur vie, ce qu’elles posséderont.
27.     Il a préparé ses oeuvres pour la pérennité,
leurs gouvernements en leurs âges.
Elles ne seront pas affamées ni fatiguées et ne cesseront pas leur tâche.
28.     Aucune ne serre sa compagne
et dans la pérennité, elles ne se rebelleront pas contre sa bouche.
29.     Ensuite IHVH-Adonaï a regardé la terre et l’a remplie de ses biens.
30.     Il a recouvert ses faces par l’être de tous les vivants,
ils retourneront à elle.

Chapitre 17.

L’homme et la création

1.     IHVH-Adonaï a créé l’humain de la glèbe:
retourner, il les y fait retourner, à elle.
2.     Il leur a donné un nombre de jours, un temps,
et ils gouvernent tout ce qui est sur elle.
3.     Comme lui-même, il les a vêtus d’énergie et les a faits à sa réplique.
4.     Il a donné son tremblement à toute chair
et le fait donner sur l’animal et le volatile.
5.     Ils ont pris l’usage des cinq forces de IHVH-Adonaï
et il leur a donné pour part la sixième, l’intelligence.
La septième, la parole, décrit ses actions.
6.     L’instinct, la langue, les yeux, les oreilles, le coeur,
il les leur a donnés pour discerner.
7.     De connaissance et de discernement, il les a remplis:
il leur a enseigné le bien et le mal.
8.     Il a mis son oeil sur leur coeur
pour leur faire voir la grandeur de ses oeuvres.
9.     Il donne en pérennité de se louanger en ses merveilles.
10.     Ils louangent le nom de sa sacralité
pour raconter la grandeur de ses oeuvres.
11.     Il leur donne aussi la connaissance et leur fait posséder la tora de vie.
12.     Il a dressé avec eux un pacte de pérennité
et leur a fait connaître ses jugements.
13.     Leurs yeux ont vu la grandeur de sa gloire,
leur oreille a entendu la majesté de sa voix.
14.     Il leur a dit: « Gardez-vous de tout mensonge »,
leur donnant des ordres concernant l’homme et son compagnon.
15.     Leurs routes sont toujours en face de lui;
ils ne sont pas cachés à ses yeux.
16.     Leurs oeuvres sont au crime, dès la jeunesse:
ils ne peuvent faire d’un coeur de pierre un coeur de chair.
17.     Sur toute nation, il a établi un chef,
mais la part de IHVH-Adonaï c’est Israël.
18.     Étant l’aîné, il l’a élevé dans la discipline,
ayant réparti sur lui la lumière de son amour, il ne l’abandonnera pas.
19.     Toutes leurs oeuvres sont en face de lui comme le soleil,
ses yeux toujours sur leurs routes.
20.     Leurs torts ne sont pas voilés devant lui,
toutes leurs fautes sont en face de IHVH-Adonaï.
21.     IHVH-Adonaï est bon, il pénètre ce qu’il a fait:
il ne les lâche pas, il ne les abandonne pas. Oui, il les matricie.
22.     La justice de l’homme est comme un sceau avec lui;
le chérissement de l’humain, il le garde comme la prunelle.
23.     Après il se lèvera, les paiera,
et retournera sur leur tête leurs rétributions.
24.     Certes, il a donné le retour à ceux qui retournent,
il réconforte les perdeurs de l’espoir.

Retourne à IHVH-Adonaï

25.     Retourne à IHVH-Adonaï, renonce aux fautes,
prie en face de lui, élimine l’obstacle.
26.     Fais face au Suprême et retourne loin du crime.
Hais fort l’abomination.
27.     Personne ne louange le Suprême au Shéol,
à la place des vivants et des donneurs de louanges.
28.     Du mort, comme s’il n’avait jamais été, l’éloge est perdu;
le vivant, sain, célèbre IHVH-Adonaï.
29.     Qu’elles sont multiples, les matrices de IHVH-Adonaï,
son pardon à ceux qui retournent à lui.
30.     Non, tout ne peut pas être en l’homme.
Non, le fils de l’humain n’est pas un fils de la non-mort.
31.     Quoi de plus brillant que le soleil ? Lui-même s’enténèbre.
La chair et le sang pensent le mal.
32.     Il surveille la milice du plus haut des ciels,
tous les fils de l’humain sont poussière et cendre.

Chapitre 18.

Grandeur de IHVH-Adonaï

1.     Le vivant de la pérennité a tout créé uni.
2.     IHVH-Adonaï seul est reconnu pour juste, nul autre hormis lui.
3.     Conducteur de la pérennité au petit doigt de sa main,
tous obéissant à son vouloir,
oui, lui, le roi du tout en sa force qui sépare le sacré du profane.
4.     Nul ne suffira à raconter ses oeuvres. Qui scrutera ses grandeurs ?
5.     Qui dénombrera l’énergie de sa grandeur,
et qui ajoutera à rapporter ses chérissements ?
6.     Rien à soustraire et rien à ajouter, rien à scruter des merveilles de IHVH-Adonaï !
7.     Quand l’humain finit, cela commence alors; quand il cesse, alors il s’ébahit.

L’humain, qu’est-il ?

8.     L’humain qu’est-il ? Qu’est son avantage,
qu’est son bonheur et qu’est-il son malheur ?
9.     Le nombre des jours de l’humain, si c’est beaucoup: cent ans,
10.     comme une goutte d’eau de la mer, comme un grain de sable,
ainsi, quelques années dans les jours de la pérennité.
11.     Ainsi IHVH-Adonaï a pour eux longue narine
et pour eux il répand ses matrices.
12.     Il voit et sait que mauvaise est leur fin, ainsi il multiplie son pardon.
13.     Les matrices de l’humain sont à son compagnon.
Les matrices de IHVH-Adonaï à toute chair:
il corrige, discipline, apprend, fait retourner,
comme le pâtre pour son troupeau.
14.     Il les matricie, les preneurs de la discipline,
ceux qui se hâtent vers ses jugements.
15.     Mon fils, au bienfait ne donne pas de défaut,
ni à tout don, tristesse de paroles.
16.     La rosée n’apaise-t-elle pas la chaleur ?
Ainsi mieux vaut une parole qu’un don.
17.     Oui, une parole ne l’emporte-t-elle pas sur un beau cadeau ?
18.     Veule sans chérissement répugne.
Les dons faits de mauvais oeil font fondre les yeux.
19.     Avant de parler, apprends; avant la maladie, soigne-toi.
20.     Avant le jugement, scrute ton être;
au temps de la sanction, tu trouveras le pardon.
21.     Avant de tomber malade, humilie-toi.
Au temps de la faute reviens en retour.
22.     Ne t’interdis pas d’acquitter un voeu à temps
et n’attends pas la mort pour être juste.
23.     Avant de vouer, prépare ton être,
ne sois pas homme à éprouver IHVH-Adonaï.
24.     Souviens-toi de la narine aux jours d’après,
le temps de la vengeance, faces voilées.
25.     Souviens-toi du temps de la famine aux jours de la satiété,
de la pauvreté et de la disette aux jours de richesse.
26.     Du matin au soir, le temps change, tout va vite en face de IHVH-Adonaï.
27.     L’homme sage prend garde à tout,
aux jours des fautes, il est prudent contre l’inadvertance.
28.     Tout sagace connaît la sagesse, il loue qui la trouve.
29.     Sagaces en la parole s’assagiront aussi;
ils dégoulineront d’exemples précis.
30.     Derrière tes appétits ne va pas, abstiens-toi de tes appétences.
31.     Si tu assouvis ton être, à volonté de l’appétit,
il te mettra sous la flétrissure de l’ennemi.
32.     Ne te réjouis pas d’un brin de jouissance dont l’indigence est double.
33.     Ne sois pas goinfre ni ivrogne, sans rien avoir dans la poche.

Chapitre 19.

Paroles

1.     Qui fait cela ne s’enrichit pas; qui méprise les petits riens se ruine.
2.     Le vin et les femmes dérèglent; le coeur qui colle aux putains perd.
La pourriture et les vers en hériteront.
3.     Le désir passionné perd son maître.
4.     Hâtif à croire manque de coeur. Le fauteur condamne son être.
5.     Coeur joyeux au mal est condamné.
Qui écarte l’oeil des jouissances couronne sa vie.
6.     Gouverneur de sa langue vit sans guerre.
Qui hait la discussion manque de mal.
7.     Ne répète jamais une parole, tu ne manqueras de rien.
8.     Ne raconte rien à l’ami ni à l’ennemi.
S’il n’est pas en toi de faute, ne découvre rien;
9.     oui, ton auditeur se garderait de toi et te haïrait à temps.
10.     Tu as entendu une parole, qu’elle meure avec toi.
Sois fort, elle ne te fera pas éclater.
11.     En face d’une parole, le fou est en spasme,
comme l’accouchée en face du nourrisson.
12.     Une flèche enfoncée dans une cuisse de chair,
telle est la parole dans le ventre du fou.
13.     Admoneste l’ami de peur qu’il n’agisse,
et s’il a agi de peur qu’il continue.
14.     Admoneste l’ami de peur qu’il le dise,
et s’il l’a dit de peur qu’il ne le répète.
15.     Admoneste l’ami, oui, c’est souvent de la médisance;
ne crois pas toute parole.
16.     Tel s’achoppe, mais pas de bon coeur; qui n’a jamais fauté de sa langue ?
17.     Admoneste ton compagnon avant de le blâmer,
donne lieu à la tora du Suprême.
18.     La tora de IHVH-Adonaï est l’en-tête de la leçon; sa sagesse acquiert l’amour.
19.     Connaître les ordres de IHVH-Adonaï est discipline de vie.
Qui fait son vouloir cueille à l’arbre de non-mort.

Pénétration et sagesse

20.     Toute la sagesse, frémir de IHVH-Adonaï.
En toute sagesse est un accomplissement de la tora.
21.     Un serviteur dit à son Adôn: « Je ne ferai pas ton vouloir. »
Si ensuite il le fait, il irrite son nourricier.
22.     Pas de sagesse à pénétrer le mal,
pas de discernement au lieu du conseil des fauteurs.
23.     Il est une ruse et c’est une abomination; tel fou manque de sagesse.
24.     Meilleur est de manquer de pénétration et de frémir
que d’abonder et de transgresser l’ordre.
25.     Telle ruse prudente est un mensonge,
tel est tortueux mais pour découvrir la justice.
26.     Tel va le front sombre, mais son entraille est pleine de duperie.
27.     Baissant la tête, il fait le sourd; s’il n’est pas connu, il te devance.
28.     Si, par manque de force, il s’abstient de fauter,
quand il en trouve le temps, il commet son crime.
29.     L’homme se reconnaît à son aspect;
à la forme de ses faces se reconnaît l’intelligent.
30.     Le rire de ses dents est l’habit de l’homme;
les pas de l’humain parlent de lui.

Chapitre 20.

Silence et sagesse

1.     Il est une admonestation qui ne sied pas;
et il est un muet qui est sage.
2.     Qu’il est meilleur d’admonester plutôt que de s’irriter.
3.     Qui avoue son manque échappe.
4.     Tel un eunuque qui couche avec une pucelle,
tel est celui qui rend justice avec violence.
5.     Il est un muet compté pour sage,
et un rejeté pour l’abondance de son bavardage.
6.     Il est un muet sans réponse et un muet qui voit le temps.
7.     Le sage est muet à temps, le fou ne veille pas au temps,
8.     abondance de paroles fait abominer.
Qui s’impose est haï.
9.     Un tel profite des malheurs de l’humain;
telle trouvaille provoque un dommage.
10.     Il est un don qui ne te rapporte pas et un don à double rétribution.
11.     Tel abaissement naît d’une gloire;
et telle élévation relève la tête à partir d’une humiliation.
12.     Un tel acquiert beaucoup avec peu et paye avec le septuple.
13.     Le sage avec peu de paroles exprime son être;
le bienfait des fous renverse la sagesse.
14.     Le don du fou n’est pas utile pour toi;
oui, ses yeux attendent, au lieu d’un, plusieurs.
15.     Il donne peu, prédit beaucoup et ouvre sa bouche comme un crieur.
Aujourd’hui, il prête et demain il réclame; un tel homme est haï.
16.     Le fou dit: « Je suis sans ami et sans rétribution pour ma bonté. »
17.     Les mangeurs de mon pain ont la langue légère;
tant et tant de fois, ils se raillent de lui.
18.     Trébucher du pied vaut mieux que trébucher de la langue,
oui, la chute des criminels vient vite.
19.     L’homme dépourvu de grâce est comme un mot inopportun;
il persévère dans la bouche des niais.
20.     Sur la bouche du fou, l’exemple est honni car il ne le dit pas à temps.
21.     Un tel s’abstient de fauter par indigence;
dans son repos, il ne regrette rien.
22.     Un tel perd son être par honte, il le perd en face d’un imbécile.
23.     Un tel promet à l’ami par honte, et s’acquiert, gratuitement, un ennemi.
24.     La tromperie est un vice mauvais pour l’homme,
elle est toujours sur la bouche des niais.
25.     Mieux vaut un voleur qu’un menteur persévérant;
tous deux hériteront une fosse.
26.     La voie de l’homme de tromperie est turpitude,
sa flétrissure est toujours avec lui.
27.     Sage en parole se promeut de lui-même,
l’homme sagace va au gré des chefs.
28.     Le travailleur de la glèbe élève sa meule.
Qui est au gré des chefs se voit absous du tort.
29.     Offrande et dons aveuglent les yeux des sages.
Comme un bâillon sur la bouche, ils empêchent l’admonestation.
30.     Sagesse voilée et trésor caché, où est-elle, l’utilité des deux ?
31.     Mieux vaut l’homme qui cache sa démence
que l’homme qui cache sa sagesse.

Chapitre 21.

Fuis la faute

1.     Mon fils, tu as fauté, ne continue pas et prie pour tes premières.
2.     Comme en face d’un serpent, fuis la faute; si tu approches, il te mordra.
Ses dents sont des dents de lion, tueuses de l’être de l’homme.
3.     Toute iniquité est une épée à double bouche: son coup est sans remède.
4.     Le tremblement et l’orgueil ruinent la richesse,
ainsi sera déracinée la maison de l’orgueilleux.
5.     La prière du pauvre va de sa bouche à ses oreilles;
son jugement vient vite.
6.     Qui hait l’admonestation va sur les traces du fauteur;
qui frémit de IHVH-Adonaï fait retour en son coeur.
7.     Il est connu au loin, le maître de langue;
l’intelligent sait quand il trébuche.
8.     Qui construit sa maison avec le capital d’étrangers
rassemble des pierres pour sa tombe.
9.     Une assemblée de criminels est un tas d’étoupe,
leur avenir est une flamme de feu.
10.     La route des fauteurs glisse sans pierres mais son avenir,
c’est la fosse du Shéol.

Le fou

11.     Le gardien de la tora gouverne son instinct;
le frémissement devant IHVH-Adonaï est sagesse parfaite.
12.     Ne se discipline pas qui n’est pas rusé,
mais il est une ruse qui multiplie l’amertume.
13.     La connaissance du sage abonde comme une source
et son conseil comme une fontaine de vie.
14.     L’entraille du fou est comme une citerne crevassée,
elle ne contient aucune connaissance.
15.     Si le savant entend une parole de sagesse, il la louange et y ajoute.
Le débauché l’entend mais elle ne lui agrée pas
et il la rejette derrière son dos.
16.     La discussion du dément est comme un fardeau pour la route;
sur les lèvres du sagace se trouve la grâce.
17.     La bouche de l’avisé se recherche dans l’assemblée,
ils discernent de coeur ses paroles.
18.     Comme une maison d’arrêt, telle est, pour le fou, la sagesse.
Connaissance du fou, paroles sans fond.
19.     La discipline est comme des chaînes aux pieds du fou,
comme des menottes à sa main droite.
20.     Le dément élève la voix pour rire,
l’homme rusé sourit calmement.
21.     La discipline est une parure d’or pour le sagace,
comme un bracelet d’or sur son bras droit.
22.     Le pied du veule se précipite dans la maison;
l’homme de préméditations en mate plusieurs.
23.     Le dément regarde par la porte de la maison;
la gloire de l’homme est de rester dans la maison de sa famille.
24.     Sottise pour l’homme, que d’écouter aux portes.
Pour la sagace, la turpitude est lourde.
25.     Les lèvres arrogantes bavardent contre ceux-là,
les paroles des sagaces sont pesées à la balance.
26.     Le coeur des sots est en leur bouche; au coeur des sages, leur bouche.
27.     Fou qui maudit Satân se maudit lui-même.
28.     Il rend son être répugnant, le maître de duplicité;
quels que soient ses logis, il y est haï.

Chapitre 22.

Le paresseux, le fou

1.     Le paresseux ressemble à une pierre torche-cul,
tout homme qui persifle contre sa propre turpitude.
2.     Le paresseux ressemble à des crottes de merde,
qui les soulève secoue la main.
3.     À la naissance d’un fou, le père blêmit;
4.     La fille avisée possède son mari;
l’éhontée est pour le chagrin de son enfanteur.
5.     Père et mari, l’effrontée les fait blêmir; elle est méprisée par les deux.
6.     Chant en deuil, discours intempestif;
fouet et discipline, en tout temps sagesse.
7.     Des enfants qui mènent une vie honnête en ne manquant de rien
font oublier l’origine obscure de leurs parents.
8.     Des fils qui se flattent d’être méprisants et insensés
déshonorent la noblesse de leur famille.
9.     Il colle des tessons, qui enseigne un fou;
il tente de réveiller un endormi au profond de l’endormissement.
10.     Qui s’adresse au fou parle à un dormeur;
à la fin il dira: « Qu’est-ce que c’est ? »
11.     Pleure sur un mort, oui, il a abandonné la lumière,
et pleure sur un fou, oui, il a abandonné le discernement.
Plus doucement pleure sur un mort, oui, il repose;
la vie du fou est pire que la mort.
12.     Deuil d’un mort, sept jours.
Deuil d’un fou, tous les jours de sa vie.
13.     Avec un dément ne multiplie pas les paroles, ne va pas avec un fou;
garde-toi de lui de peur qu’il ne te nuise,
tu ne seras pas souillé quand il s’ébroue;
écarte-toi de lui, tu trouveras le repos,
et ne seras pas angoissé par sa démence.
14.     Qu’y a-t-il de plus lourd que le plomb ?
Et quel nom a-t-il, sinon celui de fou ?
15.     Sable, sel et masse de fer sont plus reposants à porter qu’un homme fou.

Coeur ferme et amitié

16.     Une charpente de bois assemblée, intégrée dans un bâtiment
n’est pas ébranlée par un séisme;
ainsi d’un coeur appuyé par la pensée d’un conseil,
en tout temps, il ne tremble pas.
17.     Un coeur ferme au discernement d’une pensée
est comme un bel ornement sur un mur poli.
18.     Un gravier placé en haut ne tient pas en face d’un souffle,
ainsi d’un coeur tremblant dans la pensée d’un sot,
il ne tient pas en face de tout tremblement.
19.     Qui heurte un oeil en fait couler des larmes;
qui heurte un coeur en découvre l’affection !
20.     Jeteur de pierre effraie les oiseaux.
21.     Si tu as tiré l’épée contre ton ami, ne désespère pas: oui, le retour existe.
22.     Si tu as ouvert la bouche contre un ami, ne frémis pas:
oui, le gré existe, sauf pour un outrage à son orgueil,
pour la mise à nu d’un secret ou pour un coup secret
devant lesquels tout ami se dérobe.
23.     Adhère à ton compagnon pendant son humiliation
afin que dans ses bonheurs vous vous rassasiiez ensemble.
Au temps de l’épreuve demeure avec lui afin d’avoir part à son bien.
24.     Avant le feu, la vapeur sort du four, et la fumée; ainsi, avant le sang, les outrages !
25.     Je ne rougis pas de protéger un ami et ne me cache pas à ses faces.
26.     Si un malheur me survenait à cause de lui,
celui qui l’entendrait s’en garderait.
27.     Qui mettra à ma bouche une garde et sur mes lèvres un sceau de ruse,
afin que je ne tombe pas par elles et que ma langue ne me perde ?

Chapitre 23.

Discipline de sagesse

1.     IHVH-Adonaï, mon père, Adôn de ma vie,
ne me lâche pas en leur conseil, ne me donne pas de tomber par eux.
2.     Qui élève contre mon instinct le fouet,
et contre mon coeur une discipline de sagesse,
qu’il soit sans clémence pour mes torts et ne passe pas outre à mes fautes,
3.     afin que mes torts ne se multiplient, que mes carences ne s’aggravent,
que je ne tombe en face de qui me hait
et que mon ennemi ne se réjouisse.
4.     IHVH-Adonaï, mon père, Elohîms de ma vie, ne me lâche pas en leur conseil,
l’insolence des yeux ne me la donne pas,
5.     éloigne de moi la concupiscence:
6.     la convoitise du ventre, le désir d’une copulation,
qu’ils ne me saisissent pas;
à l’être implacable ne me donne pas.
7.     Entendez, fils, la discipline de la bouche;
qui la garde n’est pas piégé.
8.     À ses lèvres, le criminel est pris,
l’insulteur, l’orgueilleux y trébuchent.
9.     N’habitue pas ta bouche au jurement;
à évoquer le nom sacré ne t’habitue pas.
10.     Oui, comme au serviteur toujours mis à la question,
auquel les bosses ne manquent pas,
ainsi le jureur et l’évocateur à tort et à travers
ne seront pas purifiés de la faute.
11.     L’homme qui jure beaucoup jure par forfaiture;
il n’écarte pas de sa maison le fléau.
S’il s’égare par inadvertance, son tort est contre lui,
s’il est arrogant, il faute doublement,
s’il jure en vain, il n’est pas innocenté,
oui, il remplit sa maison de détresses.
12.     Il est une manière de parler qui est un exemple de mort
qu’il ne se trouve pas en possession de Ia‘acob.
Oui, les justes écartent tout cela, et les fautes, ils ne s’y roulent pas.
13.     À souillure de grossièreté n’habitue pas ta bouche.
Oui, en elle aussi est la parole de carence.
14.     Souviens-toi de ton père et de ta mère quand tu siégeras parmi les chefs,
de peur de te troubler en face d’eux et que par habitude tu ne sois veule;
tu dirais: « Si seulement je n’étais pas né ! »
et le jour de ta naissance, tu le maudirais.
15.     L’homme habitué aux paroles d’outrage,
en tous ses jours, ne se discipline pas.
16.     Deux espèces multiplient la faute et la troisième attise la narine:
17.     l’être enfiévré comme un feu flamboyant
ne s’éteint pas avant d’être assouvi;
l’homme qui fornique avec un corps de sa chair
n’en finit pas avant que le feu brûle;
à l’homme qui fornique, tout pain est doux,
il n’en finira pas, avant de mourir.
18.     L’homme qui se dévoie sur sa couche dit en son être: « Qui me verra ?
La ténèbre m’entoure, les murs me cachent,
l’ombre de mon toit me protège, pas un homme ne me voit,
de quoi frémirai-je ? Ma faute, le Suprême ne s’en souviendra pas. »
19.     Il tremble des yeux des fils de l’homme,
mais il ne sait pas que les yeux de IHVH-Adonaï
éclairent une myriade de fois plus que le soleil,
ils voient toutes les routes de l’homme, ils guettent dans les recoins cachés.
20.     Avant que tout soit créé, tout lui était connu,
il verra de même après la fin de tout.
21.     Mais lui, il sera puni sur les places de la ville,
et, en ce à quoi il ne pensait pas, il sera pris.
22.     Ainsi de la femme qui abandonne son mari
et qui porte l’héritier d’un étranger.
23.     Premièrement, elle transgresse la tora du Suprême,
deuxièmement elle trompe son mari,
troisièmement, elle fornique avec puterie
et elle porte les enfants d’un homme étranger;
24.     elle sera répudiée devant l’assemblée
et une sanction sera prise contre ses enfants;
25.     ses enfants ne prendront pas racines
et ses branches ne porteront pas de fruits;
26.     elle laissera son souvenir à la malédiction,
sa flétrissure ne s’effacera pas;
tous les habitants du pays le sauront,
27.     et ceux qui restent discerneront
que rien ne vaut mieux que le frémissement de IHVH-Adonaï,
rien n’est plus suave que de garder les ordres de IHVH-Adonaï.

Chapitre 24.

La sagesse se louange

1.     La sagesse louange son être, au sein de son peuple elle se magnifie.
2.     Dans l’assemblée du Suprême, elle ouvre la bouche
et se louange en face de sa puissance:
3.     « Moi, je suis sortie de la bouche du Suprême
et comme d’une vapeur j’ai recouvert la terre.
4.     Moi, dans les altitudes, je demeure, mon trône dans la colonne de nuée.
5.     Le cercle des ciels, je l’ai parcouru seule,
dans la profondeur des abîmes, je vais,
6.     sur les vagues de la mer et par toute la terre.
Je gouverne toutes les nations, tous les peuples.
7.     Parmi eux tous, je cherche le repos. En quelle possession demeurerai-je ?
8.     Alors, le créateur du tout m’a ordonné,
mon créateur a fait reposer ma demeure; il a dit:
‹ Demeure en Ia‘acob, en Israël, aie possession. ›
9.     En pérennité, à la tête, il m’a créée
et jusqu’en pérennité, je ne cesserai pas.
10.     Dans la tente sacrée, en face de lui, j’officie,
et ainsi qu’en Siôn, je suis postée;
11.     dans la ville aimée comme moi, il me fait reposer,
dans Ieroushalaîm, je gouverne;
12.     je m’enracine dans le peuple glorifié,
dans la part de IHVH-Adonaï, sa possession.
13.     Comme un cèdre, je m’élève au Lebanôn,
comme un cyprès sur les monts du Hermôn,
14.     comme un palmier je m’élève à ‘Éïn Guèdi,
comme les plants de roses à Ieriho,
comme l’olivier splendide dans la plaine, comme un platane, je m’élève,
15.     comme la cannelle et comme l’aspalathe odorant je donne de l’odeur,
comme la myrrhe franche, je donne un parfum agréable,
comme le galbanum, l’onyx et le stacte,
comme la vapeur de l’oliban dans la demeure.
16.     Moi, comme le térébinthe, j’envoie mes branches
et mes branches sont branches de gloire et de grâce.
17.     Moi, comme la vigne, je fleuris de grâce
et mes bourgeons sont des fruits de gloire et de richesse.
18.     Moi, mère du bel amour, du frémissement,
de la pénétration, de l’espoir, du chérissement,
moi, l’éternelle, je suis donnée à tous mes fils choisis par lui.
19.     Approchez-vous de moi, vous qui me désirez,
rassasiez-vous de mes fruits.
20.     Oui, mon souvenir est plus doux que le miel,
ma possession plus douce qu’un rayon de miel.
21.     Mes mangeurs auront encore faim, mes buveurs auront encore soif.
22.     Qui m’entend ne blêmit pas; qui oeuvre avec moi ne fait pas défaut ! »

Tora, fleuve de sagesse

23.     Tout cela c’est le livre du pacte de l’Él Suprême,
Moshè nous a ordonné une tora, l’héritage de l’assemblée de Ia‘acob.
24.     Ne faiblissez pas, fortifiez-vous en IHVH-Adonaï,
collez-vous à lui pour qu’il vous fortifie.
IHVH-Adonaï Sebaot, lui seul l’Elohîms; sauf lui pas de sauveur.
25.     Elle remplit de sagesse comme le Pishôn,
comme le Hidèqèl aux jours des fruits nouveaux.
26.     Elle comble d’intelligence comme le Perat,
comme le Iardèn aux jours de la moisson.
27.     Elle répand comme le Ieor la discipline,
comme le Guihôn, aux jours de la vendange.
28.     Le premier n’a pas achevé de la connaître ni le dernier de la scruter.
29.     Oui, son esprit est plus multiple que la mer,
son conseil que l’abîme immense.
30.     Moi aussi, comme le torrent d’un fleuve,
comme un canal d’eau, je sors vers le verger.
31.     Je dis: « J’arroserai mon jardin, j’abreuverai mon parterre.
Et voici, le torrent est devenu pour moi un fleuve,
et mon fleuve est devenu pour moi une mer.
32.     J’illumine la discipline comme un matin,
je la fais briller jusqu’au loin.
33.     Je répands encore, comme une inspiration, la leçon
et la laisserai aux cycles de pérennité.
34.     Voyez, je n’ai pas oeuvré par moi seul,
mais pour tous ceux qui la recherchent.

Chapitre 25.

Nombres

1.     J’en ai convoité trois
et elles sont convoitables en face de IHVH-Adonaï et de l’homme:
l’accord des frères, l’amitié des compagnons,
l’homme et la femme s’entendant bien.
2.     Trois sortes, mon être les hait et je les abhorre fort en leur vie:
un pauvre orgueilleux, un riche menteur,
un vieillard qui fornique par manque de discernement.
3.     Dans ta jeunesse tu n’as pas amassé: que trouveras-tu dans ta vieillesse ?
4.     Qu’il sied à la sénescence, le jugement,
et aux anciens de connaître le conseil !
5.     Qu’elle sied aux anciens, la sagesse, et aux glorieux la pensée, le conseil !
6.     Couronne des anciens, abondance d’expérience;
leur splendeur, le frémissement de IHVH-Adonaï.
7.     J’ai promu dans mon coeur neuf opinions
et la dixième je la dis de ma langue:
un homme réjoui par des fils, qui vit et voit la chute d’ennemis;
8.     les pas de qui n’a pas trébuché de sa langue,
et qui n’a pas travaillé pour plus indigne que lui;
les pas du mari d’une femme avisée
et qui ne laboure pas un boeuf et un âne;
9.     en marche, qui trouve la connaissance,
et la raconte aux oreilles d’auditeurs;
10.     qu’il est grand, le découvreur de la sagesse,
mais il ne s’élève pas au-dessus des frémissants de IHVH-Adonaï.
11.     Le frémissement de IHVH-Adonaï est plus grand que tout.
Qui s’y fortifie, qui lui ressemble ?
12.     Le frémissement de IHVH-Adonaï est en tête de son amour,
l’adhérence en tête de qui colle à lui.

Méfaits de femme

13.     Tout coup, sauf un coup au coeur, tout méfait, sauf un méfait de femme;
14.     toute agressivité, sauf l’agressivité des haineux,
toute vengeance, sauf la vengeance d’oppresseurs.
15.     Pas de venin au-dessus du venin de serpent,
pas de fièvre au-dessus des oppresseurs.
16.     Demeurer avec un lion et un crocodile, je le désire,
je le désire plutôt que demeurer avec une femme querelleuse.
17.     La méchanceté de la femme noircit l’aspect de l’homme
et assombrit sa face comme celle d’un ours.
18.     Son mari siège entre des compagnons et, dégoûté, il soupire.
19.     Peu de méfaits sont comme le méfait de la femme,
le sort du fauteur tombe sur elle.
20.     Une montée sablonneuse sous les pieds d’un vieillard,
ainsi en est-il d’une femme bavarde pour un homme humble.
21.     Ne tombe pas sous la beauté d’une femme; ne convoite pas ce qu’elle a.
22.     Oui, servitude, turpitude, infamie
naissent de la femme qui entretient son mari.
23.     Un coeur affligé, une face ténébreuse, un coup au coeur:
une femme méchante.
Défaillance des mains, trébuchement des genoux:
la femme qui ne laisse pas avancer son mari.
24.     De la femme surgit le commencement du tort,
à cause d’elle, nous agonisons ensemble.
25.     Ne donne pas une issue à de l’eau,
ni à une femme méchante la liberté de parler.
26.     Si elle ne va pas sous ta main, retranche-la de ta chair.

Chapitre 26.

Bonne et mauvaise femme

1.     Une femme bonne, en marche, son mari !
Le nombre de ses jours est double.
2.     Une femme de valeur ravit son mari, elle emplit de paix ses années.
3.     Une femme bonne, telle une bonne part,
est donnée pour part des frémissants de IHVH-Adonaï.
4.     Riche ou miséreux, son coeur est heureux,
en tout temps sa face est lumineuse.

5.     De trois mon coeur tremble et face à la quatrième, je frémis:
le ragot de la ville, l’assemblée du peuple,
le témoignage mensonger; tous sont pires que mort.
6.     Crève-coeur et douleur, une femme jalouse d’une autre;
le tout ensemble est le fléau de la langue.
7.     Joug remuant d’un boeuf, femme méchante;
qui la possède a saisi un scorpion.
8.     Grande fièvre, femme ivre; elle découvre son sexe !
9.     Puterie de la femme en l’insolence de ses yeux,
elle se reconnaît à ses oeillades.
10.     De la fille à la face effrontée maintiens la garde,
qu’elle n’utilise pas pour elle-même l’oisiveté trouvée.
11.     Garde-toi d’un oeil effronté, ne t’étonne pas si elle te dupe.
12.     Comme un voyageur assoiffé ouvre la bouche et boit de toute eau proche,
elle s’installe en face de tout pieu
et en face de toute flèche, elle ouvre son carquois.
13.     La grâce d’une femme ravit son mari;
son discernement engraisse ses os.
14.     Don de IHVH-Adonaï, femme silencieuse;
rien ne s’échange contre un être discipliné.
15.     Grâce des grâces, une femme pudique,
aucun poids n’équivaut à l’être maître de soi.
16.     Un soleil brillant aux altitudes de IHVH-Adonaï,
telle est la beauté d’une femme bonne, ornement de sa maison.
17.     Une lampe allumée sur le luminaire sacré,
telle est la beauté d’une face, sur une taille élancée.
18.     Une colonne d’or sur un socle d’argent,
des jambes élégantes sur de fermes talons.
19.     Mon fils, l’énergie de ta jeunesse, garde-la saine;
ne donne pas ta force à l’étranger.
20.     Cherche, dans tous les champs, le bon lot;
et sème ta semence avec la sécurité de ta noble origine.
21.     Ainsi ta semence sera autour de toi
et tes enfantements grandiront avec certitude.

22.     Une femme vénale est comptée comme un crachat;
une femme mariée comme une tour de la mort pour qui colle à elle.
23.     La femme méchante est une part donnée au criminel,
la femme juste est donnée aux frémissants de IHVH-Adonaï.
24.     La femme sans pudeur s’use en turpitudes
la pudique a de la pudeur même devant son mari.
25.     La femme à la face effrontée est comptée comme un chien,
celle qui a de la pudeur frémit de IHVH-Adonaï.
26.     La femme qui honore son mari est considérée pour sage par tous
et celle qui le méprise avec orgueil
est reconnue pour orgueilleuse par tous.
En marche, le mari d’une femme bonne;
oui, le nombre de ses années sera double.
27.     La femme criarde et bavarde
est considérée comme un shophar de guerre pendant une déroute.
L’être de son mari est conduit, dans ces conditions,
aux bouleversements de la guerre.
28.     Pour deux mon coeur a mal et pour une troisième
la narine monte en moi:
un homme de valeur accablé de misère;
des hommes sagaces mais méprisés;
quant à celui qui retourne de la justice vers le crime,
IHVH-Adonaï le prépare pour l’épée.
29.     Difficilement un marchand échappe à la tricherie;
le boutiquier n’est pas innocent de tort.

Chapitre 27.

Gain, calculs, pièges

1.     À cause du gain beaucoup fautent.
Qui recherche le gain se voile l’oeil.
2.     Le pieu s’enfonce dans la fente des pierres;
la faute se triture entre l’achat et la vente.
3.     Qui ne se maintient pas dans le frémissement de IHVH-Adonaï avec diligence,
elle sera vite démolie, sa maison.
4.     Quand le crible s’agite, le déchet demeure;
ainsi des excréments de l’homme en ses calculs.
5.     Le vase du potier se cuit dans un four comme l’homme en ses calculs.
6.     Au travail, le bois découvre son fruit,
comme les calculs l’instinct de chacun.
7.     Avant les calculs ne louange pas l’homme,
oui, ils sont une épreuve pour les fils de l’homme.
8.     Si tu poursuis la justice, tu l’atteindras:
revêts-la comme une tunique de gloire.
9.     Les oiseaux demeurent près de leurs semblables:
la vérité revient à ceux qui la pratiquent.
10.     Le lion traque sa proie; ainsi du tort pour qui commet un forfait.
11.     Le discours du juste est plein de sagesse; le fou, comme la lune, change.
12.     Parmi les fous surveille le temps; parmi les sagaces découvre ton secret.
13.     Le discours des fous est une abomination;
leur rire, l’aberration d’un tort.
14.     Le discours qui multiplie les serments hérisse les cheveux;
sa querelle bouche les oreilles.
15.     Querelle de railleurs, effusion de sang;
leurs outrages sont pénibles à entendre.
16.     Le divulgateur d’un secret perd l’adhérence,
il ne trouve plus d’amis pour son être.
17.     Aime un ami, adhère à lui;
mais si tu divulgues ses secrets, tu ne le suivras plus.
18.     Oui, comme un homme perd son mort,
tu perdras ainsi l’amour d’un compagnon.
19.     Comme tu renvoies de ta main un oiseau,
tu abandonneras ainsi ton ami et ne le rattraperas jamais.
20.     Ne le poursuis pas, oui, il est trop lointain,
comme une gazelle qui s’est enfuie d’un piège.
21.     Oui, une plaie se panse, et la réconciliation existe après une injure,
mais le divulgateur d’un secret perd tout espoir.
22.     Qui cligne de l’oeil fomente le mal; qui le reconnaît s’écarte de lui.
23.     Sous tes yeux, il adoucit sa bouche, et s’ébahit de tes paroles,
mais, derrière, il change de bouche et dénigre tes paroles.
24.     J’en ai beaucoup haï, mais personne plus que lui;
aussi IHVH-Adonaï le hait et le maudit.
25.     Qui jette une pierre en l’air, elle retombe sur sa tête.
Un coup perfide répand des plaies.
26.     Qui creuse une citerne y tombe, qui tend un piège s’y prend.
27.     Qui fait le mal, le mal se retourne contre lui,
mais il ne sait d’où il vient.
28.     Le sarcasme et l’injure sont à l’orgueilleux,
mais la vengeance le traque comme un lion.
29.     Ils seront pris au piège, ceux qui se réjouissent de la chute des fervents;
l’affliction les perd avant leur mort.
30.     L’irritation et la fièvre sont aussi une abomination,
l’homme criminel y est maître.

Chapitre 28.

Querelles

1.     Le vengeur subit vengeance de IHVH-Adonaï, et qui la couve couve son tort.
2.     Excuse l’injustice de ton compagnon,
alors, quand tu prieras, tes fautes seront pardonnées.
3.     L’homme contre l’homme garde l’irritation,
mais demande à IHVH-Adonaï la guérison !
4.     L’homme ne pardonne pas à l’homme,
mais il prie pour ses propres fautes.
5.     Lui, de chair, garde rancune, mais qui lui pardonnera ses propres torts ?
6.     Pense à « après » et cesse de haïr;
à la fosse, à la mort, et abstiens-toi de fauter.
7.     Mémorise les ordres et ne garde pas rancune à ton compagnon,
ton pacte avec le Suprême et passe au-dessus de l’offense.
8.     Éloigne-toi de la querelle, tu éviteras la faute;
oui, un maître fiévreux allume la querelle.
9.     Ce vaurien irrite ses amis; parmi les pacifiques, il jette la calomnie.
10.     Comme le bois dans le feu brûle selon sa force,
ainsi fait la colère en l’homme:
selon la violence de la rixe, il s’enflamme,
et selon sa richesse, elle s’élève, sa fièvre.
11.     Le baume et la poix allument le feu mais la colère soudaine répand le sang.
12.     Si tu souffles sur une étincelle, elle brûle; si tu craches sur elle, elle s’éteint:
or les deux sortent de ta bouche.

La langue

13.     Un chuchoteur, maître en duplicité, maudis-le:
oui, il perd bon nombre de pacifiques.
14.     La langue triple en ébranle beaucoup
et les disperse de nation en nation;
elle détruit des villes fortifiées et démolit des maisons de chefs.
15.     La langue triple répudie des femmes de valeur
et les frustre de leur travail.
16.     Qui l’entend ne trouve pas de repos et ne demeure jamais en sécurité.
17.     Un coup de fouet fait une marque, un coup de langue brise les os.
18.     Ils sont tombés nombreux sous la bouche de l’épée,
mais moins que les victimes de la langue.
19.     En marche, ceux qui se voilent devant elle et ne passent pas par sa fièvre
ne tirent pas son joug et ne s’enchaînent pas à ses chaînes.
20.     Oui, son joug est un joug de fer et ses chaînes sont de bronze.
21.     Sa mort est malemort: le Shéol vaut mieux qu’elle.
22.     Elle ne saisit pas les justes, ils ne brûlent pas en sa flamme.
23.     Ceux qui abandonnent IHVH-Adonaï y tombent;
elle brûle en eux et ne s’éteint pas;
elle s’envoie contre eux comme un lion
et les détruit comme une panthère.
24.     Te voici, protège ton vignoble des épines;
ton argent, ton or, resserre-les.
25.     Fais pour tes paroles une balance et des poids,
fais pour ta bouche une porte double et des verrous.
26.     Prends garde de peur de trébucher sur elle,
et de tomber en face du traqueur.

Chapitre 29.

Du prêt à l’hospitalité

1.     Faiseur de faveur prête à son compagnon;
qui fortifie de sa main garde les ordres.
2.     Prête à ton compagnon au temps de son besoin;
à l’échéance, rends à ton compagnon.
3.     Réalise la parole, adhère à elle,
en tout temps, tu trouveras ce dont tu as besoin.
4.     Ils sont nombreux à considérer le prêt comme trouvaille
et à délester ceux qui les aident.
5.     Tandis qu’il prend, il lui embrasse les mains,
il baisse la voix devant le magot de son compagnon,
mais au moment de l’échéance il fait traîner le temps,
oppose des paroles contristées, incriminant l’époque.
6.     S’il est fort, il règle à peine la moitié, ce qu’il considère être une aubaine.
Autrement il le lèse de son magot.
Il acquiert un ennemi pour rien:
malédictions et injures, il les lui retourne,
au lieu de révérence, il lui retourne une turpitude.
7.     Nombreux s’abstiennent, mais non par malice;
ils tremblent d’être lésés pour rien.
8.     Mais allonge la narine pour le miséreux,
ne lui fais pas attendre la justification.
9.     À cause de l’ordre, aide le faible
et selon son besoin, ne les renvoie pas à vide.
10.     Perds de l’argent pour le frère et l’ami,
et qu’il ne rouille pas sous une pierre jusqu’à se perdre.
11.     Investis ton trésor selon l’ordre du Suprême;
il te sera plus utile que de l’or.
12.     Enferme ta justification dans tes dépôts:
elle te secourra contre tout mal.
13.     Mieux qu’avec le bouclier de l’énergie et la lance de l’héroïsme,
elle guerroiera pour toi contre l’ennemi.
14.     L’homme de bien cautionne un compagnon;
qui a perdu toute honte l’abandonne.
15.     Les faveurs de ton garant, ne les oublie pas, oui, il a donné son être pour toi.
16.     Le fauteur rejette les bienfaits de son garant;
le criminel, par instinct, abandonne son sauveteur.
17.     La caution perd bien des hommes droits,
elle les fait s’agiter comme les vagues de la mer.
18.     Elle exile des hommes de valeur et les bannit parmi les peuples étrangers.
19.     Le fauteur tombe dans la caution
et qui recherche le nantissement tombe au jugement.
20.     Cautionne ton compagnon selon ta force,
mais garde ton être, de peur de tomber.
21.     En tête de la vie d’un homme, de l’eau et du pain;
le vêtement et la maison couvrent le sexe.
22.     Mieux vaut une vie de misère à l’ombre de sa propre poutre
que des plats suaves parmi des étrangers.
23.     Avec peu ou prou accepte; tu n’entendras pas l’injure de ton logis.
24.     De maison en maison la vie est mauvaise,
où que tu résides, tu n’ouvres pas la bouche.
25.     Tu donnes l’hospitalité et fais boire sans « Merci »,
mais tu entends plutôt de l’amertume.
26.     « Avance donc, métèque, dresse la table, et si c’est en ta main, nourris-moi. »
27.     « Sors, métèque, à cause de l’honneur;
j’ai pour hôte un frère, j’ai besoin de la maison. »
28.     C’est lourd pour l’homme qui discerne,
un blâme pour la maison, une insulte pour le prêteur.

Chapitre 30.

Discipline ton fils

1.     Qui aime son fils persiste avec son fouet
pour qu’il se réjouisse de son « après ».
2.     Qui discipline son fils jouit de lui,
parmi ses connaissances, il s’en magnifie.
3.     Qui enseigne son fils se fait jalouser par le haineux;
devant les amis, il se réjouit de lui.
4.     Meurt un père, c’est comme s’il n’était pas mort,
oui, il laisse après lui quelqu’un qui lui ressemble.
5.     Dans sa vie, il a vu et s’est réjoui; dans sa mort il ne s’afflige de rien.
6.     Il laisse pour les ennemis un vengeur;
et pour les amis un rétributeur du chérissement.
7.     Qui gâte son fils panse ses plaies;
à chaque clameur, ses entrailles s’irritent.
8.     Cheval indompté devient rétif; fils à qui tout est permis devient insolent.
9.     Cajole le fils, il te panique; amuse-toi avec lui, il t’afflige.
10.     Ne te divertis pas avec lui, de peur qu’il ne t’attriste,
et qu’après il te fasse grincer des dents.
11.     Ne lui laisse pas licence en sa jeunesse;
de lui ne supporte pas de corruptions.
12.     Comme au python qui frappe le vivant,
assouplis-lui les reins pendant qu’il est encore jeune,
fais-lui incliner la tête dans sa jeunesse,
frappe-lui les reins tandis qu’il est petit,
pourquoi s’endurcirait-il et se rebellerait-il contre toi ?
De lui naîtrait pour toi le tracas d’être.
13.     Discipline ton fils, alourdis son joug,
de peur que dans sa démence il ne se monte contre toi.

Santé du corps

14.     Mieux vaut l’indigent sain de son corps que le riche à la chair mutilée.
15.     La vitalité de la chair, je l’ai désirée plus que l’or;
le souffle de bonté plus que des perles.
16.     Nulle richesse ne vaut la richesse de la santé du corps;
nulle bonté, la bonté du coeur.
17.     Mieux vaut mourir que vivre en vain,
et le repos de pérennité qu’une souffrance chronique.
Mieux vaut mourir qu’une vie mauvaise,
descendre au Shéol qu’une douleur persistante.
18.     Un bien répandu pour une bouche close
est une offrande présentée en face d’une idole.
19.     Quel bien en retirent les idoles des nations ?
Elles ne mangent ni ne hument !
Tel est le riche qui ne jouit pas de son magot.
20.     Comme un castrat qui étreint une adolescente et soupire,
tel est celui qui se justifie par un viol,
ainsi d’un eunuque qui nuite avec une vierge;
IHVH-Adonaï le recherche de sa main.

Joie du coeur

21.     Ne donne pas ton être à l’angoisse, ne trébuche pas sur ton tort.
22.     La joie du coeur, c’est la vie de l’homme:
l’allégresse de l’homme prolonge son souffle.
23.     Séduis ton être, pacifie ton coeur; éloigne de toi l’écume;
oui, l’angoisse en a tué plusieurs et l’écume est inutile.
24.     Jalousie et colère abrègent les jours, le souci fait vieillir avant le temps.
25.     Dormir de bon coeur, plutôt que de bons plats; sa nourriture le remonte.

Chapitre 31.

Soucis du riche

1.     La vigilance du riche épuise sa chair;
le souci de la subsistance trouble le sommeil.
2.     Le souci de la subsistance vicie le sommeil;
une maladie grave trouble le sommeil.
L’outrage chasse l’ami fidèle.
Qui cache le secret est un ami identique à soi.
3.     Les activités du riche visent à recevoir un magot;
s’il se repose, c’est par nécessité.
4.     La peine du miséreux est pour la pénurie de sa maison;
s’il se repose, il est dans le besoin.
L’activité du miséreux est pour la pénurie de sa force;
s’il se repose, ce n’est pas du repos pour lui.
5.     Qui court après l’or n’est pas innocenté. Qui aime le prix s’y égare.
6.     Nombreux, ils étaient ficelés d’or et sécurisés par les perles,
mais ils n’ont pas trouvé comment être secourus dans le malheur
ni sauvés au jour de l’emportement.
7.     C’est un obstacle pour le dément et tout niais s’y fait piéger.
8.     En marche, l’homme qui se trouve intègre,
et derrière Mamôn ne se dévoie pas.
9.     Qui est-il ? Félicitons-le; oui, il fait merveille parmi son peuple.
10.     Qui est-il ? Collons à lui; oui, il a la paix, il a la splendeur.
Oui, sa vie est bénédictions de paix: je suis pour toi la splendeur.
Qui, béni par lui, parfait sa vie ? Elle est pour toi splendeur.
Qui, pouvant dévier ne dévie pas, et méfaire en mal n’y consent pas ?
11.     Ainsi ses biens se fortifient, et l’assemblée raconte sa louange.

La discipline du pain et du vin

12.     Mon fils, si tu es assis à la table d’un grand, n’ouvre pas ton gosier,
ne dis pas: « Quelle abondance, là ! »
Souviens-toi de ce que mauvais est le mauvais oeil.
13.     Él hait l’oeil mauvais et n’a rien créé de pire.
Oui, cet oeil suinte en face de toute parole et, sur les faces, la larme larmoie.
Él n’a rien formé de pire que cet oeil,
c’est pourquoi, en face de tout, son humeur s’enfuit.
14.     Vers le lieu qu’il regarde n’avance pas ta main,
ne sois pas avec lui dans le plat.
15.     Sache que ton compagnon est comme ton être même;
réfléchis à tout ce que tu détestes.
16.     Attable-toi comme un homme distingué,
ne te goinfre pas de peur de lui répugner.
Sache que ton compagnon est comme toi-même:
mange, comme un homme de parole, ce qu’il met en face de toi.
Tu ne seras pas glouton, de peur d’être rejeté.
17.     Finis le premier par discipline et n’engloutis pas, de peur d’être rejeté.
18.     Même si tu es assis parmi plusieurs,
en face d’un compagnon n’avance pas ta main.
19.     L’homme sagace ne se suffit-il pas de peu ?
Assis sur son lit, il ne s’enflamme pas.
Douleurs, insomnies, peine, essoufflement,
faces convulsées sont avec l’homme fou.
20.     Sommeil de vie, entrailles nettes: il se lève le matin, son être avec lui.
Sommeil de vie, homme sagace,
il nuite jusqu’au matin, son être avec lui.
21.     Aussi, si tu es forcé de trop manger, lève-toi, vomis et tu auras le repos.
22.     Sois modéré en tous tes actes, aucune catastrophe ne t’atteindra.
L’homme sagace ne se suffit-il pas de peu ?
Entends mon fils, ne me méprise pas:
dans l’« après », tu atteindras mes dires.
Entends mon fils, et prends ma discipline.
Ne te raille pas de moi: dans l’« après », tu trouveras mes paroles.
23.     Qui est bon avec du pain, la lèvre des gens le bénit;
le témoignage de ses largesses est adhérent.
24.     Qui est mauvais avec du pain irrite dans les portes;
le témoignage de son mal est adhérent.
25.     De même, sur le vin, ne fais pas le brave;
oui, le moût en a fait trébucher beaucoup.
26.     Le creuset éprouve l’ouvrage du métallurgiste;
ainsi du vin pour la querelle des railleurs.
Le sagace éprouve ouvrage après ouvrage;
ainsi de la liqueur pour la querelle des railleurs.
27.     Pour qui le vin est-il vie ? Pour l’homme, s’il le boit avec mesure.
Qu’est la vie pour qui manque de vin ?
En tête, il fut fait pour la joie.
28.     Joie du coeur, liesse, alacrité, vin bu en son temps et convenablement.
Qu’est la vie pour qui manque de moût ?
Il a été distribué en tête pour l’allégresse.
29.     Souffrance, poison, amertume, turpitude,
vin bon dans la rivalité et l’irritation.
30.     Beaucoup de piquette est un piège à fou.
Cela fait manquer de force et provoque des plaies.
31.     Dans la beuverie de vin n’admoneste pas un compagnon,
ne l’insulte pas dans sa joie, ne lui dis pas de parole insultante,
ne te raille pas de lui aux yeux des hommes.

Chapitre 32.

Les banquets

1.     Ils t’ont établi chef de table ? Ne sois pas hautain,
à la tête des riches ne t’attache pas, sois pour eux comme l’un d’eux,
soucie-toi d’eux, attable-toi ensuite.
2.     Prépare ce dont ils ont besoin, puis allonge-toi,
afin de te réjouir en leur honneur, et par discipline porte avis.
3.     Cause, vieillard, oui c’est à toi,
sois chaste d’avis et n’interdis pas le chant.
4.     Faute de vin, ne répands pas de discours,
faute de chanson, ne répands pas de discours;
à contretemps ne fais pas le sage.
5.     Comme un sceau sur une poche d’or,
tel est un chant divin au festin du vin;
une breloque d’émeraude sur un réticule d’or,
tel un chant bien rythmé au festin du vin.
6.     Comme un collier d’or orné de malachite et de saphir,
de belles paroles conviennent au festin du vin.
Des incrustations d’or sur un sceau d’émeraude,
telle est la voix d’un chant sur les délices du moût.
7.     Parle, adolescent, si tu le dois
et s’ils te le demandent deux ou trois fois.
8.     Achève le dire mais abrège-le fort.
Ressemble à la fois à qui sait et à qui se tait.
9.     Parmi les anciens ne t’élève pas; les chefs ne les dérange pas souvent.
10.     Face à la grêle triomphe l’éclair; face au modéré, triomphe la grâce;
face à la grêle, triomphe l’éclair, face aux timides, la grâce.
11.     Au temps de partir, ne t’attarde pas,
rejoins ta maison et acquitte-toi de plein gré.
Au temps de la table, ne multiplie pas les paroles,
si la parole monte à ton coeur.
12.     Rejoins ta maison et acquitte-toi de plein gré,
dans le frémissement d’Él et non dans le manque de tout.
13.     En tout cela bénis ton créateur qui te comble de son bienfait.

Chercher l’Él

14.     Le chercheur de l’Él en espère l’agrément; le sarcastique s’y piège.
Le chercheur de l’Él prend discipline;
qui est en quête de lui obtient réponse.
Le chercheur du désir de l’Él prend prise; il exauce sa prière.
15.     Le chercheur de la tora la publie; le sarcastique s’y piège.
16.     Le frémissant de IHVH-Adonaï discerne le jugement;
il fait sortir du crépuscule l’ingéniosité.
Les frémissants de IHVH-Adonaï discernent son jugement;
ils font sortir de multiples sagesses de leur coeur.
17.     L’homme de violence se détourne des admonestations
et tire la tora selon ses besoins.
18.     L’homme de violence ne couvre pas la sagesse;
le railleur ne garde pas sa langue.
L’homme de violence ne prend pas de pots-de-vin.
L’arrogant et le railleur ne gardent pas la tora.
19.     Sans conseil ne fais rien, tu n’écumeras pas après avoir agi.
20.     Ne va pas sur une route piégée,
tu n’achopperas pas contre l’obstacle des pas.
21.     Ne sois pas assuré sur la route du brigand.
22.     Prends garde à ton « après ».
Ne sois pas assuré sur la route des criminels;
sois prudent dans tes allées et venues.
23.     Garde ton être en toutes tes routes;
oui, quiconque fait cela garde l’ordre.
Dans tous tes actes garde ton être, oui, qui fait cela garde l’ordre.
24.     Qui veille à la tora garde son être;
qui s’assure en IHVH-Adonaï ne blêmit pas.

Chapitre 33.

Pouvoir et autorité

1.     Le mal ne blesse pas le frémissant de IHVH-Adonaï;
et même dans l’épreuve, il est en retour délivré.
2.     Le haineux de la tora ne s’assagit pas.
Le failli est comme un navire dans la tempête.
3.     L’homme sagace discerne la Parole:
il est fidèle à la tora comme un consulteur d’Ourîm.
4.     Prépare tes paroles, agis ensuite;
une maison de repos, illumine-la ensuite.
5.     Le coeur veule est comme la roue d’un chariot.
Ses pensées sont un essieu qui tourne sur lui-même.
6.     Un ami haineux est un cheval en rut;
il hennit à toute montée.
7.     Pourquoi y a-t-il jour et jour,
si toute l’année la lumière vient du soleil ?
8.     Les jours sont jugés dans la sagesse de IHVH-Adonaï:
certains sont des fêtes, bénis et sacrés,
9.     et certains mis aux jours dénombrés.
10.     Tout homme aussi est un vase d’argile,
puisque Adâm est formé de poussière.
11.     La sagesse de IHVH-Adonaï les distingue;
il met les habitants de la terre, en variant leurs routes.
12.     Il bénit certains et les élève;
il consacre certains et les approche de lui.
Il maudit certains, les rabaisse et les repousse de leurs travaux.
13.     Comme l’argile dans la main du potier est pétrie selon son gré,
ainsi de l’homme dans la main de son auteur;
il l’assigne à se tenir en face de lui.
14.     Face au mal, le bien; face à la vie, la mort.
Face à l’homme bon, le criminel, face à la lumière, la ténèbre.
15.     Regarde toutes les oeuvres d’Él:
toutes sont deux à deux, l’une en face de l’autre.
16.     Moi aussi, le dernier, j’ai été vigilant,
comme un grappilleur après les vendangeurs.
17.     Dans la bénédiction d’Él, moi aussi je progresse,
et comme un vendangeur je remplis le pressoir.
18.     Voyez, je n’ai pas peiné pour moi seul,
mais pour tous les chercheurs de la discipline.
19.     Entendez-moi, chefs du peuple multiple;
gouverneurs de l’assemblée, écoutez.
20.     Fils, femme, ami, compagnon:
ne les fais pas gouverner pendant ta vie.
21.     Tant que tu es encore vivant, une haleine en toi,
ne te laisse dominer par aucune chair.
22.     Ne donne pas ce qui est à toi à un autre,
afin de ne pas revenir le supplier.
Oui, mieux vaut que tes fils te supplient.
que toi-même regarder vers les mains de tes fils.
23.     En toutes tes oeuvres sois supérieur;
ne donne pas d’imperfection à ta gloire.
24.     Au temps où s’achève le nombre de tes derniers jours,
le jour de la mort, donne en possession l’héritage.
25.     Fourrage, fouet et fardeau pour l’âne;
pain, coups et travail pour le serviteur.
26.     Fais travailler tes serviteurs; qu’il ne demande pas de repos;
s’il levait la tête, il te trahirait.
27.     Joug, lanière et verge le font ployer;
mauvais serviteur, cep et carcan.
28.     Fais travailler ton serviteur afin qu’il ne se révolte pas.
Oui, l’oisiveté nuit beaucoup.
29.     Sanctionne-le au travail comme cela convient pour lui;
s’il n’entend pas, alourdis ses chaînes.
30.     N’exagère rien envers tout homme; sans jugement ne fais rien.
31.     Tu as un unique serviteur ? Qu’il soit comme toi.
Oui, sans lui, il te manquerait.
32.     As-tu un serviteur ?
Considère-le comme un frère et ne jalouse pas ton propre sang.
33.     Si tu le maltraitais, il sortirait et serait perdu.
Sur quelle route le chercherais-tu ?

Chapitre 34.

Les rêves

1.     À la recherche du vide, espérance trompeuse;
les déments font s’envoler les rêves.
2.     Comme il saisit une ombre et poursuit un souffle,
tel est celui qui se sécurise dans les rêves.
3.     Comme ceci et comme cela, le miroir et les rêves
ont une face et l’apparence d’une face.
4.     Quelle purification viendrait d’un être contaminé ?
D’un mensonge quelle certitude sortirait ?
5.     Charmes, divinations, rêves: des fumées !
Le coeur contemple ce qu’il souhaite.
6.     S’ils ne sont pas envoyés par le Suprême,
pour sanction n’y adonne pas ton coeur.
7.     Oui, les rêves en ont égaré beaucoup; ceux qui s’y sécurisent tombent.
8.     Sans mensonge, la tora s’accomplit.
À bouche fidèle, sagesse est perfection.

Voyages

9.     L’homme discipliné sait beaucoup.
L’homme d’expérience raconte avec discernement.
10.     Qui n’éprouve pas sait peu. L’errant multiplie la ruse.
11.     J’ai beaucoup vu en mon errance;
mon discernement est plus grand que mes paroles.
12.     Multiples fois j’étais en péril de mort. J’ai été sauvé grâce à ceci:
13.     le souffle des frémissants de IHVH-Adonaï vit;
oui, leur espérance est en leur sauveur.
14.     Le frémissant de IHVH-Adonaï ne tremble de rien;
il ne s’effare pas, car c’est lui son espoir.
15.     Le frémissant de IHVH-Adonaï, son être est en marche.
En qui se sécurise-t-il ? Qui est son appui ?
16.     Les yeux de IHVH-Adonaï sont sur ses amants;
il est un bouclier d’énergie, un appui de force;
un abri contre le sirocco, un abri contre le midi,
une garde contre le piège, une aide contre la chute.
17.     Il exalte l’être, il illumine les yeux, et donne guérison, vie, bénédiction.

Sacrifices

18.     À qui sacrifie en pressurant, montée viciée.
Les dons de criminels ne sont pas agréés.
19.     Le Suprême n’agrée pas les montées des criminels.
Multiples présents n’absolvent pas les torts.
20.     Il sacrifie le fils devant son père,
celui qui fait venir un présent pris sur le bien des misérables.
21.     Le pain des pauvres est la vie des misérables;
qui le dérobe est un homme de sang.
22.     Il tue un compagnon, celui qui prend sa subsistance;
celui qui dérobe le salaire du salarié répand le sang.
23.     L’un construit, l’autre détruit: que servent-ils, sinon leur peine ?
24.     L’un bénit, l’autre maudit: quelle voix entendra Adonaï ?
25.     Qui s’immerge pour un mort, revient et le touche,
à quoi sert-il, son bain ?
26.     Ainsi un homme jeûne pour ses fautes;
il retourne, va et les commet encore.
Qui entend sa prière, et à quoi sert son ascèse ?

Chapitre 35.

Sacrifice et justice

1.     Pour qui veille, la tora multiplie les présents;
qui sacrifie des pacifications garde les ordres.
2.     Qui rétribue avec une faveur fait un présent de farine;
qui fait une justification sacrifie un aveu.
3.     Le vouloir de IHVH-Adonaï ? Écarte-toi du mal.
Et le pardon ? Écarte-toi du forfait.
4.     Ne sois pas vu en face de IHVH-Adonaï à vide;
oui, tout cela à cause de l’ordre.
5.     L’offrande du juste engraisse l’autel;
c’est une odeur agréable en face du Suprême.
6.     Le sacrifice de l’homme juste est agréé;
sa réminiscence n’est pas oubliée.
7.     D’un bon oeil, glorifie IHVH-Adonaï; ne diminue pas le prélèvement de ta main.
8.     En tous tes actes, illumine les faces; avec allégresse consacre la dîme.
9.     Donne-lui à la mesure de son don pour toi,
et d’un bon oeil, selon ce que ta main atteint.
10.     Oui, Eloha est le rémunérateur; il te le retournera au septuple.
11.     Pas de dons corrupteurs, il ne les prendrait pas;
et ne te sécurise pas avec un sacrifice injuste.
12.     Oui, il est l’Elohîms du jugement, il n’est pas en lui de port de faces.
13.     Il ne porte pas de faces contre le faible;
il entend les supplications de l’opprimé.
14.     Il ne lâche pas la clameur de l’orphelin,
ni celle de la veuve qui débite son discours;
15.     la larme ne coule-t-elle pas sur sa joue et le soupir sur ses déchéances ?
16.     Les amertumes du vouloir, un soupir; sa clameur va vite dans la nuée.
17.     L’appel du faible traverse les nébuleuses
et ne se repose pas avant d’être arrivé.
18.     Il ne se retire pas avant qu’Él le sanctionne,
que le juge de justice rende son jugement.
19.     Él aussi ne tarde pas; comme un héros, il ne se contient pas,
20.     jusqu’à ce qu’il ait cassé les reins du cruel,
ramenant la vengeance contre les nations,
21.     jusqu’à ce qu’il ait déshérité le rameau d’arrogance,
la branche du crime, qu’il l’ait broyée, broyée,
22.     jusqu’à ce qu’il ait ramené contre l’homme son action
et rétribué l’humain selon sa préméditation,
23.     jusqu’à ce qu’il combatte au combat de son peuple
et les réjouisse par son salut.
24.     Le chérissement convient au temps de l’adversité,
comme les nuages d’averse au temps de la sécheresse.

Chapitre 36.

Sauve-nous, Elohîms

1.     Sauve-nous Elohîms, en tout;
donne ton tremblement sur toutes les nations.
2.     Agite la main contre le peuple étranger; ils verront tes héroïsmes.
3.     Comme tu t’es sacralisée sous leurs yeux envers nous,
ainsi glorifie-toi sous nos yeux envers eux.
4.     Ils pénétreront, comme nous l’avons pénétré,
qu’il n’est pas d’autre Elohîms que toi.
5.     Renouvelle le signe, répète l’exemple,
magnifie la main, raffermis le bras droit,
6.     réveille la narine, répands la fièvre, mate l’oppresseur, boute l’ennemi,
7.     hâte la fin, sanctionne le rendez-vous;
oui, qui te dirait: « Que fais-tu ? »
8.     Dans la narine du feu, que le rescapé soit dévoré;
que ceux qui méfont contre ton peuple rencontrent la fosse.
9.     Supprime la tête des chefs de Moab qui dit: « Nul autre que moi ! »
10.     Rassemble toutes les branches de Ia‘acob,
qu’elles reçoivent possession comme aux jours d’antan.
11.     Matricie le peuple crié à ton nom, Israël, que tu as surnommé l’aîné.
12.     Matricie la cité de ta sacralité, Ieroushalaîm, fondement de ton siège.
13.     Remplis Siôn de ta majesté, et de ta gloire, ton palais.
14.     Donne ton témoignage pour la tête de tes oeuvres,
réalise la contemplation dite en ton nom.
15.     Donne à l’ouvrage de ceux qui t’espèrent;
et tes inspirés trouveront l’adhérence.
16.     Entends la prière de tes serviteurs, selon ton vouloir, pour ton peuple.
17.     Ils pénétreront, tous les confins de la terre,
que tu es l’Él de la pérennité.

Choisir une femme

18.     Le gosier avale toute nourriture,
mais telle nourriture est plus délicieuse que telle autre.
19.     Tout mâle, la femme le reçoit,
mais telle femme est plus belle que telle autre.
20.     Le palais discerne les mets qui lui sont présentés
et le coeur discerne les mets de la tromperie.
21.     Le coeur tortueux donne la tristesse, l’homme avisé la lui retourne.
22.     L’animal mange de toute charogne,
mais telle proie est plus délicieuse que telle autre.
23.     La prestance de la femme illumine les faces,
plus puissante que toutes les convoitises de l’oeil.
24.     Si, en plus, elle a la douceur de la langue,
son homme n’est plus un fils d’humains.
25.     L’acquéreur d’une femme a l’en-tête de la fortune:
son aide est forteresse, colonne et appui.
26.     Sans haie le vignoble brûle; sans femme, l’homme est mouvant et errant.
27.     Qui se fie à une troupe armée qui saute de ville en ville ?
28.     Tel est l’homme qui n’a pas de nid pour se délasser là où la nuit descend.

Chapitre 37.

Le vrai et le faux

1.     Tout amant dit: « J’aime »,
mais il est un amant qui n’est amant que de nom.
2.     N’est-ce pas une affliction qui touche à la mort,
quand un compagnon identique à toi-même se change en ennemi ?
3.     Oïe, le mal qui dit: « Pourquoi ai-je été créé ainsi ?
Pour remplir de tromperie les faces de la terre ? »
4.     L’ami malfaisant lorgne vers la table,
mais au temps du malheur il se tient au loin.
5.     L’ami bienfaisant guerroie contre l’étranger;
contre l’adversaire, il brandit l’écu.
6.     N’oublie pas le camarade au combat,
ne l’abandonne pas lors de ton butin.
7.     Tout conseiller agite la main;
mais tel conseiller l’oriente vers lui-même.
8.     Du conseiller garde ton être; sache d’abord quels sont ses besoins.
Oui, lui aussi pense à lui-même. Pourquoi cela tomberait-il pour lui ?
9.     Il te dit: « Qu’elle est bonne, ta route ! »
mais il se lève pour regarder de loin ta ruine.
10.     Ne prends pas conseil de ton beau-père; jaloux, cache un secret.
11.     D’une femme sur sa rivale, d’un captif sur sa guerre,
d’un marchand sur la marchandise, d’un acheteur sur une vente,
d’un homme méchant sur une action de faveur,
d’un cruel sur une bonne chair,
d’un ouvrier négligent sur son ouvrage,
d’un gardien négligent sur l’origine d’un mal,
d’un domestique sur un grand travail,
n’aie nulle confiance en tous ceux-là pour tout conseil.
12.     Mais s’il est un trembleur constant,
que tu sais être gardien de l’ordre,
dont le coeur est comme ton coeur, si tu trébuches, il arrivera à toi.
13.     Mais discerne aussi le conseil du coeur, nul n’est plus sûr que lui.
14.     Le coeur de l’homme rapporte ses expectatives,
mieux que sept guetteurs sur la tour de guet.
15.     Avec tous ceux-là supplier Él qu’il prépare en vérité tes pas.
16.     Tête de toute action, la parole; tête de toute oeuvre, la pensée.
17.     Principes de l’ingéniosité, le coeur; il fait fleurir quatre rameaux:
18.     le bien et le mal, la vie et la mort,
mais ce qui les gouverne totalement, c’est la langue.
19.     Tel sage, par plusieurs considéré comme sage, est pour lui-même un sot;
20.     tel sage, considéré comme dégoûtant pour ses paroles,
de toute nourriture délicieuse est privé;
21.     le chérissement ne lui a pas été donné par IHVH-Adonaï,
oui, il est dépourvu de toute sagesse.
22.     Tel sage se considère lui-même pour sage;
le fruit de sa pénétration est sur son corps.
23.     Tel sage est considéré comme sage par son peuple,
le fruit de son savoir est sur leur corps.
24.     La vie d’un homme, un nombre de jours;
la vie du peuple d’Israël, des jours sans nombre.
25.     Sage pour lui-même se rassasie de délices;
tous ceux qui le voient disent son entrain.
26.     Sage pour le peuple hérite la gloire;
son nom se perpétue en vie de pérennité,
27.     Mon fils, dans ta vie, éprouve ton être;
vois ce qui est mauvais pour lui et ne le lui donne pas.
28.     Non, tout n’est pas bon pour tous,
tout être ne choisit pas n’importe quelle nourriture.
29.     Ne sème pas à tout délice, ne répands pas tout mets.
30.     Oui, dans l’abondance des délices nidifie une maladie,
et qui en abuse en a la nausée.
31.     Sans discipline nombreux agonisent; qui se garde prolonge la vie.

Chapitre 38.

La maladie et la mort

1.     Fréquente le médecin avant tout besoin, lui aussi, Él l’a conçu.
2.     D’Él le médecin tient sa sagesse, et du roi il emporte les apports.
3.     Le savoir du médecin élève sa tête, il se poste en face des gratificateurs.
4.     Él fait sortir de terre des remèdes simples;
l’homme qui discerne ne les rejette pas.
5.     N’a-t-il pas adouci les eaux avec un bois,
afin de faire connaître sa force à tout homme ?
6.     Il donne à l’homme le discernement, afin de se magnifier en sa puissance.
7.     Avec eux le médecin donne répit contre la douleur,
de même, le droguiste fait des drogues,
8.     afin que son oeuvre ne cesse jamais
ni le savoir-faire parmi les fils de l’homme.
9.     Mon fils, dans la maladie, ne passe pas outre;
prie Él, oui, lui te guérira.
10.     Écarte-toi du forfait, discrimine les faces;
et de toute carence purifie le coeur.
11.     Présente l’odeur de la réminiscence, et la graisse selon ta fortune.
12.     Au médecin aussi donne lieu;
il ne se retirera pas, oui, lui aussi est nécessaire.
13.     Oui, il est un temps de réussite en sa main;
oui, lui aussi intercède devant Él;
14.     qu’il réussisse pour lui dans la rémittence et la guérison, pour qu’il vive.
15.     Qui faute en face de son auteur fera le brave en face de son médecin !
16.     Mon fils, sur le mort répands des larmes; sois amer, exhale l’élégie,
selon la règle, réunis ses chairs; ne te détourne pas de leur expiration.
17.     Sois amer en pleurant, accomplis les rites funéraires;
porte son deuil comme il convient,
un jour ou deux pour les larmes, puis réconforte, à cause du tort.
18.     De l’affliction sort la catastrophe;
de même un coeur mauvais édifie la mélancolie.
19.     L’emportement laisse tristesse et vie de misère au coeur.
20.     N’établis plus ton coeur en lui;
éloigne son souvenir et souviens-toi de l’« après ».
21.     Ne te souviens pas de lui, car il n’a pas d’espoir pour lui.
22.     Souviens-toi: sa loi est aussi ta loi; pour lui hier, pour toi aujourd’hui.
23.     Le mort repose, que repose son souvenir !
Réconforte-toi après la sortie de son être.

Le scribe et l’artisan

24.     La sagesse de l’écrivain augmente la sagesse.
Libéré d’affaires, il accède à la sagesse.
25.     Comment accède-t-il à la sagesse, celui qui tient l’aiguillon
et s’enorgueillit, avec sa lance, de sa pointe,
qui conduit le taureau, et fait tourner le boeuf ?
Il met ses expectatives dans les petits de bovins,
26.     sa vigilance à achever l’engraissement
et place son coeur à herser les sillons.
27.     Ainsi de tout ouvrier et artisan pour qui la nuit est comme le jour,
qui grave la gravure des sceaux et met son art à varier le dessin.
28.     Ainsi du forgeron assis près du creuset: il réfléchit à l’outil de fer,
il applique son coeur à donner forme au métal,
et sa vigilance à achever le travail.
La langue du feu craquelle sa chair: il lutte dans la chaleur du creuset,
s’assourdit l’oreille à la voix du marteau,
les yeux devant la forme de l’objet,
donnant son coeur à achever l’oeuvre, sa vigilance à embellir le résultat.
29.     Ainsi du potier assis devant son ouvrage,
faisant tourner de ses pieds la roue,
toujours dressé avec inquiétude sur son ouvrage
et sur le nombre de toutes ses oeuvres.
30.     De son bras il façonne l’argile et de ses pieds, il en mate la force;
il donne son coeur à parfaire le vernis
et sa vigilance à faire brûler la fournaise.
31.     Tous ceux-là se fient à leurs mains,
chaque homme accédant à la sagesse de son ouvrage.
32.     Sans eux, la ville ne se maintiendrait pas;
partout où ils résident, point de famine.
33.     Mais au conseil du peuple, ils ne sont pas consultés,
ils ne s’élèvent pas au-dessus du peuple;
ils ne siègent pas sur le siège du juge;
ils ne méditent pas la loi ni le jugement.
34.     Ils n’expriment pas la discipline ni le jugement,
ils ne sont pas experts dans les maximes des sages,
mais discernent l’oeuvre du monde:
leur prière est dans l’ouvrage du métier.

Chapitre 39.

Louange du scribe

1.     Autre est, qui donne son être et discerne la tora du Suprême,
qui consulte la sagesse de tous les premiers
et médite sur leurs inspirations.
2.     Le discours des hommes de renom le garde
et parvient aux profondeurs des maximes.
3.     Il scrute les secrets des maximes et résout les énigmes des paraboles.
4.     Il sert parmi les princes et apparaît en face des chefs,
il voyage sur la terre des peuples;
oui, il examine le bien et le mal en l’homme.
5.     Son coeur le pousse en quête de IHVH-Adonaï,
en face du Suprême il supplie son auteur;
il ouvre sa bouche dans la prière et supplie pour ses torts.
6.     Si IHVH-Adonaï, le Suprême, le veut, il le remplira d’un souffle de discernement,
et il exprimera les paroles de sa sagesse;
il célébrera IHVH-Adonaï dans la prière.
7.     Il préparera lui-même son conseil, son savoir et discernera ses mystères.
8.     Il découvrira la discipline de sa leçon
et dans la tora de IHVH-Adonaï il se magnifiera.
9.     Beaucoup louangeront son discernement;
et son nom ne sera pas tranché jusqu’en pérennité.
Son souvenir ne sera pas écarté et son nom vivra de cycle en cycle.
10.     Le peuple rapportera sa sagesse; la communauté contera sa louange.
11.     S’il demeure, il sera davantage félicité que mille;
s’il se repose, il lui suffira d’un nom.

Les oeuvres d’Él

12.     Je discerne et raconte encore: comme la pleine lune je suis plein.
13.     Entendez-moi, gens intègres,
fleurissez comme la rose plantée sur les courants d’eau.
14.     Donnez une odeur comme l’oliban,
bourgeonnez de bourgeons comme le lotus.
Donnez voix, louangez par le poème;
bénissez IHVH-Adonaï pour toutes ses oeuvres.
15.     Offrez grandeur à son nom;
célébrez-le dans la louange, aux chants de la harpe;
aux instruments de musique, dites ainsi dans l’ovation:
16.     les oeuvres d’Él sont toutes bonnes; il satisfait à temps tout besoin.
17.     Par sa parole, il aligne les eaux en tas;
en ce qui sort de sa bouche, son réservoir, son trésor.
18.     Il fait triompher son vouloir à sa place;
il n’est pas de frein à son salut.
19.     L’oeuvre de toute chair est devant lui, rien n’est secret à ses yeux.
20.     Il regarde de pérennité en pérennité: y a-t-il un nombre à son salut ?
Rien n’est plus petit ou de peu avec lui;
et nul n’est plus merveilleux ou plus fort que lui.
21.     Il n’y a pas à dire: « Cela, pourquoi cela ? »
Oui, tout est choisi selon sa nécessité.
Il n’y a pas à dire: « Ceci est mal plus que cela. »
Oui, il impose tout à temps.
22.     Il répand sa bénédiction comme le Ieor
et en arrose l’univers comme d’un fleuve.
23.     De même sa fureur déshérite des nations;
elle change les eaux potables en salins.
24.     Ses voies avec les intègres sont droites, mais tortueuses pour les barbares.
25.     En tête, il a imparti le bien aux bons:
et ainsi pour les méchants, le bien et le mal.
26.     En tête de tout besoin pour la vie de l’homme, l’eau, le feu, le fer, le sel,
le lait, la fleur de blé, le miel, le sang de raisin, l’oléagineux, le vêtement.
27.     Tous ceux-là font du bien aux bons;
mais aussi se changent en mal pour les méchants.
28.     Il est des souffles créés pour le jugement;
dans leur fureur, les montagnes sont déracinées;
au temps de la destruction, ils répandront leur puissance
et déploieront le souffle de leur hauteur.
29.     Feu, grêle, famine, peste, ceux-là aussi furent créés pour le jugement.
30.     Bêtes aux dents acérées, scorpions, cobras
sont l’épée de la vengeance pour l’interdit des méchants;
tous ceux-là furent créés selon leur nécessité
et sont en réserve pour le temps de la sanction.
31.     À son ordre tous se réjouissent,
et selon leur loi, ils ne se rebellent pas contre sa bouche.
32.     Ainsi, en tête, j’ai pris conseil; je l’ai discerné et mis par écrit.
33.     Les oeuvres d’Él sont toutes bonnes; il satisfait tout besoin à temps.
34.     Il n’y a pas à dire: « Cela est mal plus que ceci. »
Oui, il impose tout à temps.
35.     Maintenant, chantez de tout coeur; bénissez le nom du Sacré.

Chapitre 40.

Le labeur de l’homme

1.     Él a partagé le grand labeur, le joug pèse sur le fils de l’homme,
du jour où il sort de la matrice de sa mère
jusqu’au jour de son retour à la mère de tout vivant.
2.     Leurs pensées, un tremblement de coeur, une patience,
un espoir jusqu’au jour de la mort,
3.     depuis celui qui siège sur le trône en haut
jusqu’à celui qui est assis dans la poussière et la cendre.
4.     Du porteur du turban et du diadème
jusqu’au porteur de la tunique en cuir,
ce n’est que jalousie, angoisse, tremblement,
peur de la mort, ressentiment et querelle.
5.     Au temps où il se repose sur sa couche,
le sommeil de la nuit transforme son savoir.
6.     Un peu à vide, il se calme un instant; mais entre les cauchemars,
il gronde comme la mer et peu à peu il s’égare dans sa propre vision,
comme un rescapé en face du poursuivant.
7.     Au temps du réveil, il s’éveille étonné d’avoir tremblé pour rien.
8.     Ainsi de toute chair, de l’homme à la bête;
mais pour les criminels, sept fois plus,
9.     la peste, le sang, la discorde, l’épée,
la razzia, la famine, le brisement et la mort.
10.     Le malheur a été créé pour le criminel et pour lui viendra l’extermination.
11.     Tout de la terre à la terre retourne, et ce qui vient d’en haut, en haut.
12.     Tout pot-de-vin, tout forfait, sera détruit;
mais la fidélité subsiste à jamais.
13.     De sable en sable, comme un torrent constant,
comme un ruisseau tumultueux à la voix des éclairs,
14.     à l’apport de ses paumes ils se réjouissent,
oui, soudain il disparaîtra à jamais.
15.     Le rejeton de violence ne sera pas innocenté;
oui la racine de l’hypocrite est sur une dent de rocher.
16.     Comme une plante dans le lit d’un torrent,
ils sont arrachés par toute pluie.
17.     Mais le chérissement jamais ne chancelle;
la justification existe toujours.
18.     Le vin et la liqueur adoucissent la vie,
mais plus que les deux, trouver un trésor.
19.     Un enfant, une ville perpétuent un nom,
mais plus que les deux, trouver la sagesse.
La richesse du bétail et la richesse d’une plantation font fleurir un nom,
mais plus que les deux, une femme convoitée.
20.     Le vin et la liqueur réjouissent le coeur,
mais plus que les deux, l’amour des amoureux.
21.     La flûte et la harpe rendent agréable le poème,
mais plus que les deux, une langue claire.
22.     La beauté et la prestance sont convoitées par l’oeil,
mais plus que les deux, les plantes des champs.
23.     L’ami et l’associé à temps se conduisent bien,
mais plus que les deux, une femme avisée;
24.     le frère et l’assistant au temps de la détresse,
mais plus que les deux, une justification salvatrice.
25.     L’or et l’argent raffermissent le pied,
mais plus que les deux, un bon conseil.
26.     La vaillance et la force réjouissent le coeur,
mais plus que les deux, le frémissement d’Elohîms.
Dans le frémissement de IHVH-Adonaï, pas de manque,
ni avec lui à chercher d’appui.
27.     Le frémissement d’Elohîms est comme un ‘Édèn de bénédiction,
et même son dais est tout de gloire.
28.     Mon fils, ne vis pas une vie d’aumônes;
mieux vaut mourir que mendier.
29.     L’homme qui lorgne la table d’un étranger,
sa vie ne compte pas pour une vie.
Les mets répugnent et nuisent à l’être
pour l’homme qui connaît le secret des viscères.
30.     L’homme à l’être grossier se plaît à solliciter,
mais cela brûle en ses entrailles comme un feu.

Chapitre 41.

La mort

1.     Oïe, mort, qu’il est amer, ton souvenir,
pour l’homme tranquille sur son fondement,
l’homme serein qui triomphe en tout
et qui a encore la vaillance d’en recevoir la jouissance.
2.     Ah, mort, oui, ta loi est bonne pour l’homme en détresse privé de force,
l’homme qui trébuche, bute sur tout, négateur et sans espoir.
3.     Ne tremble pas de la mort, ta loi;
souviens-toi de ce que les premiers et les derniers seront avec toi.
4.     Telle est, d’Él, la part de toute chair;
rejetterais-tu la tora du Suprême ?
À mille ans, cent ou dix, la vie ne se revendique pas au Shéol.
5.     L’arrière-petit-fils est rejeté à la parole des méchants;
le petit-fils est fou au logis du criminel;
6.     Le fils veule a un mauvais gouvernement
et sa semence est pour toujours ruinée.
7.     L’enfant honnit un père criminel; oui, à cause de lui, il est insulté.
8.     Oïe, vous, hommes du crime, qui abandonnez la tora du Suprême,
9.     si vous fructifiez, c’est au prix d’un désastre;
si vous engendrez, c’est pour le gémissement.
Si vous trébuchez, c’est une joie de pérennité;
si vous mourez, c’est en malédiction.
10.     Tout de rien à rien retourne: ainsi de l’hypocrite du tohu au tohu.
11.     Fumée, l’homme en son corps,
mais le nom du chérissement ne sera pas tranché.
12.     Tremble pour le nom, il t’accompagne;
mieux que les mille trésors de la convoitise.
13.     Bienfait de la vie, un nombre de jours;
bienfait d’un nom, des jours sans nombre.
14.     Sagesse enfouie et trésor caché, quelle est l’utilité des deux ?
15.     Mieux vaut l’homme qui cache sa folie que l’homme qui cache sa sagesse.

Discipline de pudeur

16.     Entendez, fils, la discipline de la honte, rougissez à mon jugement.
Toute honte n’est pas bonne à garder, ni toute rougeur convenable.
17.     Devant le père et la mère, aie honte de toute puterie;
devant le nassi qui siège, aie honte de la fraude;
18.     devant le maître et la maîtresse, du mensonge;
devant la communauté et le peuple, de la carence;
devant l’associé et le compagnon, de l’abus de confiance;
19.     et, au lieu où tu résides, pour l’étranger,
20.     de l’oubli de l’imprécation et du pacte;
devant qui tend la main pour du pain,
21.     aie honte de t’abstenir de donner à qui sollicite,
de renvoyer sans rien ton compagnon,
de faire cesser le partage et la part, de te taire devant qui te salue;
22.     de reluquer une vierge;
23.     de t’approcher de sa couche,
24.     de t’intéresser à une femme mariée, d’entreprendre une domestique;
25.     d’aimer des paroles insultantes,
d’injurier après avoir fait un don;
26.     de répéter une parole que tu as entendue,
de répandre tout secret d’un conseil.
Sois en vérité pudique et trouve grâce aux yeux de tout vivant.

Chapitre 42.

Sois sans honte

1.     Mais pour cela sois sans honte, ne porte pas les faces ni la faute;
2.     pour la tora du Suprême et la loi,
pour le jugement qui justifie le criminel;
3.     pour le compte du partenaire et du maître et de l’hôte,
pour le partage de l’héritage et de la possession;
4.     pour la tare sur la balance et le fléau,
pour la justesse des poids et mesures,
pour l’achat de peu ou prou, pour le prix de vente du marchand;
5.     pour la grande discipline aux fils,
pour frapper les reins du mauvais serviteur.
6.     Pour une femme méchante, une serrure c’est sagesse;
le lieu des mains fertiles, ouvre-le.
7.     Au lieu du dépôt à main, compte;
en matière de débit et de crédit, écris;
8.     pour la discipline du niais et du fou,
du vieillard, du sénile dépourvu de conseil en matière de puterie,
sois prudent et sois, en vérité, un homme modeste en face de tout vivant.

Filles et épouses

9.     La fille est pour le père un trésor décevant;
son souci trouble le sommeil,
dans sa jeunesse, de peur qu’elle ne demeure vieille fille;
dans son pucelage, de peur qu’elle soit haïe;
10.     dans son pucelage, de peur qu’elle soit séduite;
dans la maison de son mari, qu’elle soit détestée;
dans la maison de son père, de peur qu’elle soit enceinte,
dans la maison de son mari, de peur qu’elle soit stérile.
11.     Mon fils, autour de ta vierge établis une garde,
de peur qu’elle te fasse une mauvaise renommée,
la risée de la ville, la malédiction du peuple,
et qu’ils te fassent blêmir à l’assemblée de la porte.
Que le lieu où elle habite soit sans lucarne
et la maison où on peut la regarder, qu’elle n’ait pas une entrée détournée.
12.     À tout mâle, qu’elle ne donne pas d’admirer sa prestance;
parmi les femmes qu’elle n’ait pas de conversation secrète.
13.     Oui, du vêtement sort la mite, et de la femme la malice de la femme.
14.     Mieux vaut la malice d’un homme que d’une femme.
Une fille qui fait blêmir répand le blêmissement.

Rappel des oeuvres d’Él

15.     Je rappellerai donc les oeuvres d’Él;
ce que j’ai contemplé, je le raconterai.
Le dire d’Elohîms est sa volonté; sa leçon réalise son vouloir.
16.     Le soleil qui brille se manifeste sur tout,
et la gloire de IHVH-Adonaï sur toutes ses oeuvres.
17.     Les consacrés à Él ne suffisent pas à raconter les merveilles de IHVH-Adonaï.
Elohîms raffermit ses milices
pour qu’elles se fortifient en face de sa gloire.
18.     Il sonde l’abîme et les coeurs, il discerne toutes leurs nudités.
Oui, le Suprême connaît toute connaissance,
il regarde les signes de la pérennité.
19.     Il exprime les faits passés et découvre les secrets mystérieux.
20.     Nul avis ne lui manque, nulle parole ne le dépasse,
21.     il a établi les exploits de sa sagesse;
il n’est rien à lui ajouter, rien à lui retrancher; il n’a besoin d’aucun expert.
22.     Que toutes ses oeuvres sont désirables,
comme un étincellement elles sont visibles !
23.     Il est vivant et existant à jamais; il entend tout besoin de tout.
24.     Tout diffère de tout: il ne fait rien en vain.
25.     De l’un à l’autre son bien passe; qui se rassasie à contempler la beauté ?

Chapitre 43.

IHVH-Adonaï a tout fait

1.     La beauté du haut du firmament est dans sa pureté,
l’os des ciels contemple sa majesté.
2.     Le soleil en sortant répand sa chaleur:
« Quel frémissement, les oeuvres de IHVH-Adonaï ! »
3.     En son midi, il fait bouillir le monde;
devant sa sécheresse, qui tient ?
4.     Le creuset embrasé chauffe le métal.
Les rayons envoyés du soleil brûlent les montagnes.
La langue du luminaire pourrait consumer le monde habité.
Sa flamme blesse l’oeil.
5.     Oui, il est grand, IHVH-Adonaï, son auteur.
Par ses paroles il fait resplendir ses meneurs.
6.     La lune aussi est une lune à temps fixes,
principat du terme et signe de pérennité.
7.     En elle, les rendez-vous et la loi des saisons;
son auteur désire sa révolution.
8.     De lunaison en lunaison, elle se renouvelle;
quel frémissement, ses changements !
Instrument de la milice, des outres de l’altitude,
elle enflamme le firmament de son éclat.
9.     Splendeur des ciels, éclat de l’étoile;
sa lumière brille dans les altitudes d’Él.
10.     Dans la parole d’Él se dresse la loi: elle ne décline pas à leurs vigies.
11.     Vois l’arc-en-ciel, bénis qui l’a fait;
oui, il est fort splendide en gloire.
12.     Un cercle l’entoure en sa gloire, la main d’Él le tend avec génie.
13.     Son héroïsme dirige l’éclair:
il fait étinceler les flèches dans son jugement.
14.     Pour lui il a créé une réserve;
il y fait voler les nuages comme des oiseaux.
15.     Dans sa grandeur, il renforce la nuée; les pierres de la grêle éclatent.
16.     La voix de son tonnerre terrifie sa terre,
et par sa force il ébranle les montagnes.
17.     Sa peur fait blêmir le Téimân,
les ignitions du nord, la tempête et la bourrasque.
18.     Comme des oiseaux, il balance sa neige;
et comme des sauterelles, il lui fait habiter sa demeure.
La splendeur de sa blancheur éblouit les yeux, et sa chute émeut le coeur.
19.     Le givre aussi, il le répand comme du sel:
il fleurit comme des saphirs resplendissants.
20.     Il ramène le gel du souffle du nord, et fige sa source comme de la glace.
En tout lieu, il gèle les eaux
et revêt leur alignement comme d’une cuirasse.
21.     Il brûle la végétation des montagnes comme une sécheresse,
l’oasis de verdure comme une flamme.
22.     Le nuage de rosée porte remède à tout,
prompt à faire reverdir après le sirocco.
23.     Sa pensée embrasse l’immensité et plante des îles dans l’abîme.
24.     Ceux qui naviguent en mer racontent son extrémité;
nous sommes ébahis de l’entendre par nos oreilles.
25.     Là, prodiges, ses oeuvres étonnantes,
toutes espèces de vivants, des héroïsmes grandioses.
26.     À cause de lui le messager triomphe, et par ses paroles son vouloir agit.
27.     Nous n’ajouterons pas à dire encore de semblables.
Ultime parole: il est tout.
28.     Nous l’exalterons encore; car nous ne le scrutons pas:
il est plus grand que toutes ses oeuvres.
29.     IHVH-Adonaï est à frémir fort, fort; ses paroles sont merveilleuses.
30.     Élevez la voix, vous qui exaltez IHVH-Adonaï;
autant que vous le pouvez, il en sera encore.
Dans ses altitudes, renouvelez vos forces;
ne vous lassez pas, vous ne pourrez pas le scruter.
31.     Qui l’a vu, le raconte ? et qui peut l’exalter à la mesure de son être ?
32.     Il est un grand nombre de plus grands secrets:
je n’ai vu que peu de ses oeuvres.
33.     IHVH-Adonaï a tout fait. Il a donné la sagesse à ses fervents.

Chapitre 44.

Éloge des pères du monde

1.     Je louangerai donc les hommes de ferveur, nos pères dans leurs âges.
2.     Le Suprême leur a imparti l’abondance de la gloire;
ils ont été exaltés depuis les jours de la pérennité,
3.     les dominateurs de la terre dans leurs royaumes,
les hommes de renom dans leur héroïsme,
les conseillers dans leur discernement,
les contemplatifs de tout dans leur inspiration,
4.     les chefs de nations dans leur préméditation,
les dirigeants par leurs inventions,
les sages par leur discours, dans leurs livres;
les auteurs de paraboles dans leurs observances;
5.     les inventeurs de chants justes, les porteurs de paraboles par écrit,
6.     les hommes de valeur, appuyés sur la force
ou tranquilles en leur fondement,
7.     tous ceux-là ont été glorifiés en leur génération, célèbres en leurs jours.
8.     Certains ont laissé un nom sur lequel on peut compter
dans leur possession.
9.     Certains n’ont pas laissé de souvenir; ils ont disparu comme ils ont disparu,
ils sont comme s’ils n’avaient pas été, et leurs fils après eux.
10.     Mais ces hommes fervents, leur espoir ne disparaîtra pas.
11.     Avec leur semence, leur bien demeure adhérent,
leur héritage va aux fils de leurs fils.
12.     Leur semence se maintient dans leurs pactes et leurs fils à cause d’eux.
13.     Leur souvenir à jamais demeure, leur justification n’est pas effacée.
14.     Leur corps est enseveli dans la paix, mais leur nom vit d’âge en âge.
15.     La communauté apprend leur sagesse et l’assemblée dit leur louange.
16.     Hanokh fut trouvé intègre et marcha avec IHVH-Adonaï, il fut pris,
signe de connaissance, d’âge en âge.
17.     Noah, juste, fut trouvé intègre;
au temps de l’extermination, il fut l’alternative.
À cause de lui il fut un reste; et, par son pacte, le déluge cessa.
18.     En signe de pérennité, il fut tranché avec lui de ne pas détruire toute chair.
19.     Abrahâm père d’une multitude de nations;
il ne donna pas de faute à sa gloire;
20.     lui qui garda l’ordre du Suprême et vint avec lui dans le pacte;
dans sa chair il trancha pour lui une loi,
lui qui à l’épreuve fut trouvé adhérent.
21.     Aussi, par serment, il lui donna de bénir en sa semence des nations;
de multiplier sa semence comme le sable de la mer,
d’élever sa semence comme les étoiles,
de leur donner un héritage de la mer à la mer,
et du fleuve jusqu’aux extrémités de la terre.
22.     À Is’hac il en fit autant à cause d’Abrahâm son père;
il lui donna le pacte du tout premier;
la bénédiction reposa sur la tête d’Israël;
il l’établit dans la bénédiction;
il lui donna sa possession et le posta en branches réparties en douze.

Chapitre 45.

De Moshè à Pinhas

1.     Il fit sortir de lui un homme qui trouva grâce aux yeux de tout vivant
aimé d’Elohîms et des hommes, Moshè, en son souvenir du bien.
2.     Il le glorifia comme un Elohîms; il le raffermit dans les altitudes;
3.     avec ses paroles, il précipita les signes et le renforça en face d’un roi;
il le missionna sur son peuple et lui fit voir sa gloire.
4.     Dans son adhérence et dans son humilité, il le choisit parmi toute chair.
5.     Il lui fit entendra sa voix et l’introduisit dans la nuée;
il mit dans sa main l’ordre, la tora de vie et le discernement,
pour enseigner ses lois à Ia‘acob,
ses témoignages et ses jugements à Israël.
6.     Il éleva et consacra Aarôn, de la branche de Lévi;
et lui mit une loi de pérennité.
7.     Il lui donna la majesté, il officia pour lui dans sa gloire,
il le ceignit des envols de l’antilope et le revêtit de clochettes.
8.     Il le revêtit de splendeur parfaite et le fit resplendir de gloire, d’énergie.
Caleçons, aube, manteau,
9.     il l’entoura de clochettes, de multiples grenades autour
pour donner de l’harmonie à ses pas,
faire entendre sa voix dans le Debir au souvenir des fils de son peuple.
10.     Habits sacrés, or, azur, pourpre, oeuvres d’artistes,
pectoral du jugement, éphod, ceinture,
écarlate de cochenille, oeuvres de tisserands,
11.     pierres précieuses sur le pectoral, gravures du sceau enchâssées,
toute pierre précieuse, souvenir gravé par écrit
au nombre des rameaux d’Israël,
12.     diadème d’or pur, manteau, turban, gloire,
louange d’énergie au désir de l’oeil, beauté parfaite.
13.     Avant lui rien de tel et en pérennité nul étranger ne s’en revêtira,
en loi pour lui, ses fils et leur progéniture en leurs âges.
14.     Son offrande, en totalité, est encensée chaque jour,
en permanence deux fois.
15.     Moshè remplit sa main et le messia à l’huile sacrée;
c’est pour lui un pacte de pérennité,
pour sa semence comme les jours des ciels,
pour officier, pour desservir pour lui et bénir son peuple en son nom.
16.     Il le choisit parmi tous les vivants pour avancer la montée et les graisses,
pour encenser l’odeur agréable, la réminiscence
et absoudre les Benéi Israël.
17.     Il lui donna ses ordres et le fit gouverner selon la loi et le jugement.
Il apprit à son peuple la tora et le jugement aux Benéi Israël.
18.     Des étrangers brûlèrent contre lui, le jalousèrent au désert;
les hommes de Datân et Abirâm,
la clique de Qorah, dans l’audace de leur narine.
19.     IHVH-Adonaï vit, narina et les extermina dans la brûlure de sa narine.
Il fit venir pour eux un signe et les dévora au brasier de son feu.
20.     Il ajouta sa gloire à Aarôn et lui donna sa possession:
il lui donna le prélèvement sacré:
le pain et les feux de IHVH-Adonaï, ils en mangeront.
21.     Le pain des faces fut sa part, en don pour lui et sa semence.
22.     Mais dans la terre du peuple, il n’eut pas de possession;
au milieu d’eux il n’eut pas possession de part.
Les feux de IHVH-Adonaï sont sa part, sa possession au milieu des Benéi Israël.
23.     Et de même Pinhas bèn Èl‘azar, avec héroïsme,
eut possession du troisième
dans son ardeur pour l’Eloha de tout;
il se dressa dans la brèche de son peuple;
par la gratitude de son coeur et il défauta les Benéi Israël.
24.     Ainsi, pour lui aussi il établit une loi,
un pacte de paix pour entretenir le sanctuaire,
lui et sa semence en grande desserte jusqu’en pérennité.
25.     Et de même son pacte aussi avec David bèn Ishaï,
de la branche de Iehouda.
Possession de feu en face de sa gloire,
possession d’Aarôn pour toute sa semence.
Maintenant bénissez donc IHVH-Adonaï, le bien, qui vous couronne de gloire.
26.     Il vous donne la sagesse de coeur pour juger son peuple avec justice,
pour que votre bonheur ne soit pas oublié,
ni votre héroïsme dans les âges de la pérennité.

Chapitre 46.

De Iehoshoua‘ à Shemouél

1.     Héros de valeur, Iehoshoua‘ bîn Noun,
officiant de Moshè dans l’inspiration
qui fut formé pour être en ses jours un grand salut pour ses élus,
pour les venger de vengeance contre l’ennemi
et donner la possession à Israël.
2.     Quelle splendeur quand il tendit la main et brandit la haste contre la ville !
3.     Qui pouvait se poster en face de lui ?
Oui, il guerroya aux guerres de IHVH-Adonaï.
4.     Le soleil ne fut-il pas arrêté par sa main, un jour en devenant deux.
5.     Oui, il les cria vers l’Él ‘Éliôn,
quand les ennemis le pressaient autour.
Él ‘Éliôn lui répondit par des grosses pierres d’une grêle torrentielle.
6.     Il les jeta contre le peuple de l’ennemi
et dans la descente, il perdit les adversaires,
pour que tout peuple interdit sache que IHVH-Adonaï surveille leur guerre.
7.     Et de même, parce qu’il était pleinement derrière Él,
aux jours de Moshè, il agit avec ferveur, lui et Kaléb bèn Iephounè;
pour se poster contre le déchaînement de l’assemblée,
pour détourner de la communauté la brûlure,
et faire cesser la calomnie de malheur.
8.     Ainsi, tous deux aussi furent-ils distingués
parmi six cent mille hommes de pied,
pour les introduire dans leur possession, la terre fluente de lait et de miel.
9.     Il donna à Kaléb une puissance
qui se tint avec lui jusque dans la sénescence,
pour l’enrouter sur les tertres de la terre:
sa semence aussi hérita d’une possession,
afin que toute la semence de Ia‘acob sache,
10.     oui, qu’il est bien d’être pleinement derrière IHVH-Adonaï.
11.     Et les suffètes, chacun selon son nom,
tous ceux qui ne portèrent pas leur coeur,
et ne reculèrent pas loin derrière Él,
que leur mémoire soit en bénédiction.
12.     Leurs os fleuriront en leurs lieu et place,
leur nom, porté de nouveau, transmis à leurs fils.
13.     Aimé de son peuple, agréé par qui l’a fait,
demandé depuis le ventre de sa mère,
nazir de IHVH-Adonaï dans l’inspiration, Shemouél, suffète et desservant,
à la parole d’Él, prépara un royaume et messia des guides sur le peuple.
14.     Il ordonna à la communauté l’ordre de IHVH-Adonaï:
l’Elohîms de Ia‘acob donna sa sanction.
15.     Dans son adhérence, il fut consulté comme contemplatif,
et dans sa parole même comme voyant véridique.
16.     Lui aussi cria vers Él, quand ses ennemis le pressaient autour
en faisant monter un agneau de lait.
17.     IHVH-Adonaï tonna des ciels, dans un déchirement terrible sa voix s’entendit:
18.     il mata les chefs de l’ennemi, il perdit tous les tyrans des Pelishtîm.
19.     Au temps de son repos sur sa couche,
il témoigna devant IHVH-Adonaï et son messie:
« De qui ai-je pris rançon ou pot-de-vin secret ? »
Mais personne ne lui répondit en cela.
Jusqu’au temps de sa fin il fut trouvé sagace
aux yeux de IHVH-Adonaï et aux yeux de tout vivant.
20.     Même après sa mort il fut consulté
et il rapporta au roi quelles seraient ses routes.
Il fit entendre sa voix inspirée du sein de la terre
pour faire cesser le tort du peuple.

Chapitre 47.

De Natân à Iarob‘âm

1.     Et même, après lui, se dressa Natân qui se porta en face de David.
2.     Oui, comme une graisse prélevée au sanctuaire, ainsi de David en Israël.
3.     Il joua avec les lionceaux comme s’ils étaient des agneaux,
et avec les ours comme s’ils étaient des petits du Bashân.
4.     Dans sa jeunesse, il battit un héros, il écarta l’outrage en pérennité,
et balançant de sa main la fronde, il brisa la splendeur de Goliat.
5.     Oui, il cria vers Él ‘Éliôn, il donna énergie à sa droite
pour renverser l’homme expert en guerres
et relever la corne de son peuple.
6.     À quoi les filles répondirent, le surnommant « le vainqueur des myriades ».
Couronné du diadème il guerroya, matant alentour les adversaires.
7.     Il pilla les villes des Pelishtîm et jusqu’à ce jour il brisa leur corne.
8.     En toutes ses oeuvres, il donna de célébrer Él ‘Éliôn en parole de gloire,
aimant de tout son coeur son auteur
et chaque jour le louangeant sans cesse.
9.     Il disposa des cordes au poème,
des hymnes aux harpes, en face de l’autel, il ajusta la voix.
10.     Il donna leur splendeur aux fêtes,
et les ajusta pour les rendez-vous, année après année,
en louangeant le nom de sa sacralité
face à l’aurore, chantant au sanctuaire.
11.     De même IHVH-Adonaï passa outre à sa carence,
il éleva sa corne en pérennité, il lui donna le royaume en loi,
établissant son trône sur Ieroushalaîm.
12.     À cause de lui, un fils avisé se dressa après lui et demeura en sécurité.
13.     Shelomo régna aux jours de pérennité, Él le faisant reposer tout autour.
Il prépara une maison à son nom et fonda, en pérennité, le sanctuaire.
14.     Comme tu étais sage en ta jeunesse,
tu répandis la discipline comme un Ieor !
15.     Tu couvris la terre par ton discernement et chantas en haut un poème.
16.     Ton nom parvint jusqu’aux îles lointaines: elles vinrent pour t’entendre.
17.     Par le poème, l’exemple, l’énigme, la parabole, tu bouleversas les peuples.
18.     Tu fus crié au nom du glorieux crié sur Israël
et tu amassas, comme le fer, de l’or;
comme le plomb tu amoncelas de l’argent.
19.     Mais tu donnas à des femmes tes flancs; tu leur fis gouverner ton corps.
20.     Tu donnas à ta gloire un défaut et profanas ta couche,
faisant venir la narine contre ta semence et le ressentiment contre ton lit;
21.     le peuple devint deux rameaux et Èphraîm un royaume de violence.
22.     Cependant, Él ne relâcha pas son chérissement,
il ne fit rien tomber à terre de ses paroles,
il ne trancha pas de ses élus petit-fils ni arrière-petit-fils;
il n’extermina pas ses amants;
il donna un reste à Ia‘acob et par lui une racine à David.
23.     Shelomo se coucha ébranlé, laissant derrière lui une semence affaiblie,
large en folie et privée de discernement.
Rehab‘âm dévoya par son conseil un peuple.
Avant qu’il ne se lève, que nulle mémoire ne soit de lui.
24.     Iarob‘âm bèn Nebat fauta et fit fauter Israël:
il donna à Èphraîm de trébucher, pour les bannir de leur terre.
25.     Sa faute grandit fort: il se vendit à tout mal.

Chapitre 48.

D’Élyahou à Iesha‘yahou

1.     Jusqu’à ce que se lève un inspiré, comme un feu,
et ses paroles, comme une fournaise ardente.
2.     Il leur brisa la branche du pain et dans son ardeur il les amoindrit.
3.     Par la parole d’Él, il ferma les ciels; il en fit descendre trois feux.
4.     Quel frémissement, toi, Élyahou ! Qui fut magnifié comme toi ?
5.     Tu relevas un agonisant de la mort, du Shéol, par le vouloir de IHVH-Adonaï;
6.     tu fis descendre des rois dans la fosse, des glorieux hors de leurs couches.
7.     Tu fis entendre l’admonestation au Sinaï,
au Horéb les jugements vengeurs.
8.     Tu messias quelqu’un qui remplit tes rétributions;
un inspiré qui te succéda à ta place,
9.     tu fus pris en haut dans la tempête, aux tourbillons de feu dans l’altitude
10.     toi qui étais écrit, préparé pour le temps,
pour faire cesser la narine face à la brûlure,
faire retourner le coeur des pères vers les fils
et préparer les rameaux d’Israël.
11.     En marche, qui te voit et meurt, oui, il vivra, il vivra lui aussi.
12.     Lorsque Èlyahou fut caché dans la tempête,
Èlisha‘ fut rempli par son souffle.
Il multiplia doublement les signes
et les prodiges par tout ce qui sortait de sa bouche.
En ses jours, il n’eut peur de rien et nulle chair ne gouverna son souffle.
13.     Aucune parole ne fut trop merveilleuse pour lui
et de sa place, sa chair fut créatrice.
14.     Pendant sa vie, il fit des merveilles
et dans sa mort des actions stupéfiantes.
15.     Néanmoins le peuple ne retourne pas,
ils n’en finiront pas avec leurs fautes
jusqu’à ce qu’ils soient balayés de leur terre
et dispersés sur toute la terre.
16.     Il ne resta en Iehouda qu’une minorité
avec un alcade de la maison de David.
Il en est qui agirent avec droiture;
il en est qui trahirent prodigieusement.
17.     Hizqyahou fortifia sa ville en détournant des eaux au milieu d’elle.
Il creusa, avec le bronze, des rocs, barrant des montagnes par un réservoir.
18.     En ses jours, Sanhérib monta et renvoya Rab-Shaqè.
Il étendit sa main contre Siôn et outragea Él dans son orgueil.
19.     Alors, ils fondirent dans l’orgueil de leur coeur
et tremblèrent comme une accouchée.
20.     Ils crièrent vers Él ‘Éliôn, ils tendirent vers lui leurs paumes.
Il entendit la voix de leur prière:
et il les sauva par la main de Iesha‘yahou.
21.     Il frappa Ashour dans le camp; il les stupéfia par une calamité.
22.     Oui, Hizqyahou avait fait le bien;
il se fortifia dans les routes de David,
comme le lui avait ordonné Iesha‘yahou l’inspiré,
le grand, l’adhérent en sa contemplation.
23.     En ses jours, le soleil s’arrêta, et il prolongea la vie du roi.
24.     Au souffle d’héroïsme, il contempla l’avenir
et il réconforta les endeuillés de Siôn.
25.     Jusqu’en pérennité il rapporta ce qui se passa,
et les mystères avant qu’ils n’arrivent.

Chapitre 49.

De Ioshyahou à Nehèmyah

1.     Le nom de Ioshyahou est comme un encens d’aromates,
un ouvrage salé de droguiste;
dans le palais, comme du miel il adoucit son souvenir,
comme un chant dans un festin de vin.
2.     Oui, il souffrit de vos reniements et fit cesser les abominations de fumée.
3.     Il rendit son coeur intègre envers Él,
et dans les jours de violence, il fit une faveur.
4.     Excepté David, Hizqyahou et Ioshyahou, tous furent corrompus:
ils abandonnèrent la tora de l’‘Éliôn,
les rois de Iehouda, jusqu’au dernier d’entre eux.
5.     Il donna leur corne au déclin
et leur gloire à un peuple veule et barbare.
6.     Ils incendièrent la cité du sanctuaire, ils désolèrent ses voies,
7.     par la main d’Irmeyahou qu’ils maltraitèrent,
lui formé ­ dès la matrice ­, inspiré,
pour déraciner, détruire, faire périr et casser,
mais aussi bâtir, planter, faire retourner.
8.     Iehèzqél vit une vision, il rapporta les espèces du char.
9.     Il mentionna aussi Iob, qui entretint toutes les voies de la justice.
10.     Les douze inspirés aussi, que leurs os fleurissent en leur place,
eux qui raffermirent Ia‘acob et le sauvèrent par l’adhérence de l’espoir.
11.     Comment magnifier Zeroubabèl, lui comme un sceau sur la main droite ?
12.     Et Iehoshoua‘ bèn Yehosadaq aussi,
qui en leurs jours bâtirent un autel;
ils élevèrent le palais du sanctuaire destiné à une gloire de pérennité.
13.     Nehèmyah, que sa mémoire resplendisse,
releva nos ruines et guérit nos démolitions,
leur mettant portes et verrous.
14.     Peu ont été formés sur terre semblables à Hanokh,
lui aussi fut pris devant ses faces.
15.     Comme Iosseph, naquit-il un homme ? Même son cadavre fut visité.
16.     Shém, Shét et Enosh furent visités,
mais au-dessus de tout vivant, la splendeur d’Adâm !

Chapitre 50.

Shim‘ôn bèn Iohanân

1.     Plus grand que ses frères, splendeur de son peuple,
Shim‘ôn bèn Iohanân, le desservant;
dans l’âge duquel la maison fut réparée
et pendant ses jours le palais fut renforcé;
2.     dans les jours duquel le mur fut bâti,
les angles du logis au palais du roi;
3.     et dans les jours duquel un bassin fut creusé,
un réservoir semblable à la mer par son immensité.
4.     Il eut souci de son peuple contre la razzia,
il fortifia sa ville contre l’oppresseur.
5.     Qu’il était splendide, quand il regardait de la tente,
à sa sortie de la maison du voile,
6.     telle une étoile de lumière entre les nuages,
comme la pleine lune aux jours du rendez-vous,
7.     comme le soleil radieux sur le palais du roi,
comme l’arc qui se voit dans la nuée,
8.     comme un bourgeon en branche aux jours du rendez-vous,
comme un lotus sur les courants d’eau,
comme une fleur du Lebanôn aux jours d’été,
9.     comme un feu d’oliban sur l’offrande,
comme un objet d’or dans la maison du noble,
enchâssé sur des pierres précieuses,
10.     comme un olivier luxuriant plein de fruits,
comme un arbre à huile aux branches saturées.
11.     En s’enveloppant d’habits de splendeur,
en montant sur l’autel majestueux,
il resplendissait dans l’enceinte du sanctuaire.
12.     Quand il recevait des tranches de viande de la main de ses frères,
lui, posté près des bûchers, avec autour de lui une couronne de fils,
comme des plants de cèdre du Lebanôn
l’entourant comme les saules du torrent,
13.     tous les fils d’Aarôn dans leur gloire.
Les feux de IHVH-Adonaï en leurs mains devant toute l’assemblée d’Israël
14.     jusqu’à l’achèvement, pour officier près de l’autel
pour mettre en ordre les bûchers de ‘Éliôn;
15.     il envoyait sa main sur la coupe, il faisait libation du sang des pampres,
il le versait sur le fondement de l’autel, en odeur agréable pour ‘Éliôn.
16.     Alors les Benéi Aarôn, les desservants,
dans les trompettes de métal massif faisaient ovation,
ils faisaient entendre une voix formidable, pour mémoire en face d’‘Éliôn.
17.     Alors toute chair, en unité, se précipitait;
ils tombaient à terre sur leurs faces
pour se prosterner en face de ‘Éliôn, en face du Sacré d’Israël.
18.     Ils louangeaient en chantant de leurs voix,
et sur la foule ils disposaient sa lampe.
19.     Tout le peuple de la terre chantait en prière en face du matriciel,
jusqu’à l’achèvement, pour officier près de l’autel,
arrivant à lui selon les règles.
20.     Alors il descendait et portait ses mains
au-dessus de toute l’assemblée d’Israël,
la bénédiction de IHVH-Adonaï sur les lèvres
magnifiant par le nom même de IHVH-Adonaï.
21.     Ils recommençaient à tomber une deuxième fois
pour recevoir la bénédiction de ‘Éliôn.
22.     Maintenant bénissez donc IHVH-Adonaï l’Elohîms d’Israël,
qui fait prodige en agissant sur terre;
qui fait grandir l’humain depuis la matrice,
lui faisant selon sa volonté.
23.     Il vous donnera la sagesse du coeur et la paix sera en vous.
24.     Avec Shim‘ôn, son chérissement fut adhérent:
il établit pour lui le pacte de Pinhas,
qu’il ne tranchera pas loin de lui,
ni de sa semence, comme les jours des ciels.
25.     Contre deux nations, mon être s’irrite et la troisième n’est pas un peuple:
26.     Les habitants de Sé‘ir, Pelèshèt et la nation veule qui habite Shekhèm.
27.     Discipline d’intelligence et exemples variés
de Shim‘ôn bèn Iehoshoua‘ bèn Èl‘azar bèn Sira,
qu’il a exprimés selon les résolutions de son coeur
et qu’il a répandus dans son discernement.
28.     En marche, l’homme qui les médite. Qui les donne à son coeur est sage.
29.     Celui qui les fait se fortifie en tout.
Oui, le frémissement de IHVH-Adonaï, c’est la vie.

Chapitre 51.

Je te louange, Elohîms

1.     Je te louange, Elohîms de mon salut;
je te célèbre, Elohîms de mon père.
Je raconte ton nom, refuge de ma vie,
2.     oui, tu as racheté de la mort mon être.
Contre la main du Shéol tu as secouru mon être.
Tu me dédommages de la calomnie du peuple,
du fouet de calomnie de la langue, de la lèvre des faiseurs de fraude.
3.     Contre mes adversaires, tu es pour moi;
tu m’aides selon la multitude de ton chérissement,
contre le piège des trappeurs du rocher,
et de la main de ceux qui recherchent mon être.
De détresses multiples tu m’as sauvé,
4.     des suffocations de la flamme autour,
du milieu d’un feu que je n’ai pas allumé,
5.     de la matrice de l’abîme, ma mère,
des lèvres de la calomnie, des forgerons du mensonge,
6.     et des flèches de la langue de fraude.
Mon être touchait à la mort, ma vie au Shéol souterrain.
7.     Je regardai autour: pas d’aide pour moi !
Je guettais un soutien: rien !
8.     J’invoquais les matrices de IHVH-Adonaï,
ses chérissements de toute pérennité;
le secours de ceux qui s’abritent en lui et qu’il rachète de tout mal.
9.     J’élevais de terre ma voix, des portes du Shéol, mon appel.
10.     Je t’exaltais, IHVH-Adonaï, mon père, toi, oui, toi le héros de mon salut:
« Ne me lâche pas au jour de la détresse,
au jour de la calamité et du désastre.
Je louangerai ton nom, toujours; je te commémorerai dans la prière. »
11.     Alors il entendit ma voix, IHVH-Adonaï; il écouta ma supplication.
Il me rachète de tout mal, il me secourt au jour de la détresse.
12.     Aussi, je te célèbre et te louange; je bénis le nom de IHVH-Adonaï.
13.     Célébrez IHVH-Adonaï, oui, le bien,
oui, en pérennité, son chérissement.
14.     Célébrez l’Él des éloges,
oui, en pérennité, son chérissement.
15.     Célébrez le gardien d’Israël,
oui, en pérennité, son chérissement.
16.     Célébrez l’auteur de tout,
oui, en pérennité, son chérissement.
17.     Célébrez le racheteur d’Israël,
oui, en pérennité, son chérissement.
18.     Célébrez le rassembleur des bannis d’Israël,
oui, en pérennité, son chérissement.
19.     Célébrez le bâtisseur de sa ville et de son sanctuaire,
oui, en pérennité, son chérissement.
20.     Célébrez celui qui fait germer la corne de la maison de David,
oui, en pérennité, son chérissement.
21.     Célébrez celui qui a choisi les Benéi Sadoq pour desservir,
oui, en pérennité, son chérissement.
22.     Célébrez le bouclier d’Abrahâm,
oui, en pérennité, son chérissement.
23.     Célébrez le roc d’Is’hac,
oui, en pérennité, son chérissement.
24.     Célébrez le puissant de Ia‘acob,
oui, en pérennité, son chérissement.
25.     Célébrez qui choisit Siôn,
oui, en pérennité, son chérissement.
26.     Célébrez le roi des rois,
oui, en pérennité, son chérissement.
27.     Il exalte la corne de son peuple; louange pour tous ses amis,
28.     pour les Benéi Israël son peuple proche, Hallelou-Yah.

Poème de la sagesse

29.     Moi, étant jeune, je l’ai désirée et recherchée.
30.     Dans ma prière en face du sanctuaire, je l’ai demandée
et jusque dans l’avenir je serai en quête d’elle.
Dans l’assouvissement de pampres mûrs,
mon coeur se réjouit en elle.
31.     Mon pied fait route dans sa vérité, depuis ma jeunesse je la scrute.
32.     J’ai tendu mon oreille et je la prends;
j’y trouve une connaissance multiple.
33.     Son joug était pour moi gloire,
à mes maîtres, je donne toute célébration.
34.     J’aspirais à la perfection, je l’ai recherchée et n’en blêmis pas.
35.     Mon être aspirait à elle, mes faces ne changeront pas.
Je l’ai trouvée dans sa pureté, je discerne sa sacralité.
Ma main a ouvert ses portes, elle s’en est saisie, je la contemple.
36.     J’ai préparé mon être pour elle;
de pérennité en pérennité, je ne m’en détournerai pas.
Dès le commencement, je lui ai donné mon coeur;
c’est pourquoi je ne l’abandonnerai pas.
37.     Mes viscères gémissent pour la contempler;
c’est pourquoi je l’ai acquise de bonne acquisition.
38.     IHVH-Adonaï m’a donné le salaire de mes lèvres; de ma langue, je le célèbre.
39.     Faites-moi face, fous, nuitez dans mon école.
40.     Jusqu’à quand manquerez-vous de ceci et de cela ?
Votre être en sera fort assoiffé.
41.     J’ouvre ma bouche, j’en parle:
acquérez-vous la sagesse sans argent ?
42.     Faites venir votre cou sous son joug; que votre être porte son faix.
Elle est proche de qui la recherche;
qui lui donne son être la trouve.
43.     De vos yeux, voyez, j’ai peu peiné, et j’ai trouvé grande félicité.
44.     Entendez mon enseignement dans la jeunesse;
vous acquerrez en moi de l’argent et de l’or.
45.     Que votre être se réjouisse en ma compagnie,
vous ne blêmirez pas de mon poème.

46.     Faites vos oeuvres dans la justification,
il vous donnera votre salaire à temps.
IHVH-Adonaï est béni en pérennité; son nom célébré d’âge en âge.
Jusqu’ici les paroles de Shim‘ôn bèn Iéshoua‘ appelé Bèn Sira,
la sagesse de Shim‘ôn bèn Iéshoua‘ bèn Èl‘azar Bèn Sira,
le nom de IHVH-Adonaï est béni dès maintenant et jusqu’en pérennité.